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vendredi 14 janvier 2011 à 18h

Rencontre/Livre : Jean-Yves Laurichesse & Gilles Ortlieb

Jean-Yves Laurichesse & Gilles Ortlieb

Les pas de l'ombre

Une soirée en compagnie des éditions Le Temps qu'il fait.

À 18 heures, dans la salle de rencontres.
Rencontre-lecture avec Gilles Orttlieb à l'occasion de la parution de Liquidation totale (Le Temps qu'il fait). Dialogue avec l'éditeur Georges Monti

À 20 heures, dans la librairie (secteur littérature). Lecture musicale du livre de Jean-Yves Laurichesse: Les pas de l'ombre (Le Temps qu'il fait). Piano / Ana Laurichesse, voix / Christian Thorel.

Gilles Ortlieb est né le 20 mai 1953 au Maroc. Rentré en France dans les années soixante, il fait sa scolarité au pensionnat du lycée Michelet, à Vanves, puis des études de Lettres classiques à la Sorbonne avant d'obliquer vers l'étude du grec moderne à l'Institut des langues orientales. Ses premiers textes sont publiés dans la N.R.F. en 1977. Poète et merveilleux prosateur, il est un des écrivains les plus marquants de notre catalogue et collabore à de nombreuses revues (L'Animal, Légendes, La Nouvelle Revue Française, Théodore Balmoral…). Il est aussi traducteur de Constantin Cavafy, de Frank Wedekind, de Georges Séféris et de Mikhaïl Mitsakis. Il est l'auteur d'une vingtaine de livres, publiés entre autres par Gallimard, et aux éditions Le Temps qu'il fait, où nous citerons en particulier : Petit-Duché de Luxembourg (1991), Gibraltar du Nord (1995), La nuit de Moyeuvre (2000), Carnets de ronde (2004), Noël à Ithaque (2006), Liquidation totale (2011).

Que peut-on espérer comprendre, appréhender, d'une ville à laquelle rien, aucune histoire commune ne nous rattache, sinon un endurant désir de voir ? Toutes ces cités d'une vallée ouvrière qui aura pesé sur le siècle écoulé, l'une après l'autre visitées : une archéologie humaine de la disparition et de la perte par la pratique assidue d'une épigraphie de vitrines, de pignons, de façades, de frontons. En quête de quoi, précisément ? D'inscriptions déteintes, à moitié effacées, de palimpsestes hérités d'un jadis ou d'un naguère qui subsistent encore, ici et là, dans des niches ou poches le temps malmené, mais sauvegardé, sédimenté en strates quasi géologiques : Jean Baton, Au Colifichet, Salon Carmen, Musette l'Étoile, Paris Couture, Bimbeloterie, Blanche-Neige et ses Sept, Café de l'Usine.K

Rencontre avec Jean-Yves Laurichesse autour du roman Les pas de l'ombre (Le Temps qu'il fait) suivie d'une lecture musicale du livre. Piano / Ana Laurichesse, voix / Christian Thorel.

Jean-Yves Laurichesse est né à Guéret (Creuse) en 1956. Il y a vécu jusqu'à l'âge de 11 ans, puis à Bordeaux où il a fait ses études secondaires et universitaires. Il vit et enseigne ensuite à Niort, puis à Perpignan et à Toulouse. Il est actuellement professeur de littérature française à l'Université de Toulouse-Le Mirail. Sa fille, Ana, est pianiste. Il a publié de nombreux livres et articles sur ses domaines de prédilection : l'imaginaire, l'intertextualité, la mémoire, notamment dans les œuvres de Jean Giono, de Claude Simon, de Richard Millet. Il a aussi écrit des textes de création (poèmes, contes, nouvelles) et publié son premier roman, Place Monge, en 2008 aux éditions Le temps qu'il fait, puis Les Pas de l'ombre en 2009. Son troisième roman, L'Hiver en Arcadie, paraîtra chez le même éditeur en février 2011.

«Dans son premier roman, Place Monge (2008), Jean-Yves Laurichesse faisait le portrait de son grand-père, jeune lieutenant tombé en mai 1918 à la tête de sa compagnie; de sa grand- mère, emportée à 32 ans par la tuberculose; et de leur fille, morte à 3 ans. Un fils réchappa de ce désastre familial. C'est le père de l'auteur, lequel s'emploie aujourd'hui à sauver de l'oubli l'unique survivant d'une tragédie ordinaire. Orphelin envoyé dans un internat à Tulle (Corrèze), il poursuivit ses études à Paris dans les années 1930, avant d'être fait prisonnier en Allemagne, au début de la Seconde Guerre mondiale. Jean-Yves Laurichesse dessine avec beaucoup de délicatesse le portrait de ce père modeste et appliqué qui ne connut jamais l'insouciance et trouva dans les livres la famille qu'il avait si tôt perdue. Il eut Alain pour professeur, envoya des lettres d'admiration à Gide, Valéry, Montherlant, aima follement la poésie, en écrivit, soignant ses alexandrins avec ferveur et ingénuité. Pendant sa captivité, il pria ses grands-parents de lui faire parvenir des grammaires et des dictionnaires. Car la langue française fut « le plus sûr rempart contre le renoncement » et il voulait « la maintenir intacte en lui, comme un honneur ». Le fils a hérité de cette passion et de cette exigence. Il y a ajouté la tendresse». (Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur).

Source : http://www.ombres-blanches.fr/rencontres/deta...

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/1001