dimanche 3 mai 2015 à 11h
Rendez-vous convivial et festif en solidarité avec l'EuroCaravane 43 Ayotzinapa
https://toulouse.demosphere.net/rv/10666
Rendez-vous convivial et festif en solidarité avec l'EuroCaravane 43 Ayotzinapa
Dimanche 3 mai à partir de 11h à La Sandía (au 8 Rue Palaprat, à côté de Saint-Aubin)
Nous vous proposons de venir partager ce moment d'information et de solidarité avec nous à partir de 11h en appui à la caravane informative qui sillonnent actuellement l'Europe, dont la France (le 3 et 4 mai à Paris et le 11 mai à Marseille) et l'Espagne (le 6 mai à Saragosse et le 9 mai à Barcelone). Des représentants des familles des 43 étudiants d'Ayotzinapa, disparus en 2014, réalisent ce parcours pour parler de leur combat pour la justice et contre l'oubli.
Rejoignez-nous à la Sandía autour d'antojitos mexicains (spécialités culinaires), d'une animation musicale et d'un petit marché artisanal organisés pour collecter des fonds visant à participer à financer les coûts de transport de la caravane.
plus d'infos sur la caravane : https://sulugarlosespera.wordpress.com/francia/
tarif:Prix libre
Le 26 septembre dernier, au Mexique, une atroce répression frappe les étudiants de l'École Normale Rurale d'Ayotzinapa, où l'on forme des futurs professeurs issus de milieux ruraux. Ce jour là, une centaine d'étudiants partent à Iguala - la ville la plus proche - réquisitionner plusieurs bus pour se rendre à la grande manifestation du 2 octobre, célébrée tous les ans en mémoire du massacre de Tlatelolco en 1968, un crime d'État encore impuni. Arrivés à Iguala, les étudiants sont attaqués par la police municipale. Cette nuit-là, trois étudiants d'Ayotzinapa tombent sous les balles, ainsi que deux sportifs, dont l'autobus est fusillé par erreur par la police, et une sixième personne, victime d'une balle perdue. Le corps de l'un des étudiants, Julio César Mondragón, est retrouvé le lendemain, la peau de la tête arrachée, ainsi que les yeux. Six mois plus tard, 43 d'entre eux restent introuvables, après avoir été embarqués par la police municipale. C'est explicite et clair: c'est bien la police qui est à l'origine de la disparition. Essayant de tourner la page et de nous faire oublier, la version officielle, celle du gouvernement, reste floue, incongrue, incroyable aux yeux des proches des disparus.
Ce n'est pas bien évidemment le premier crime d'État ni le premier carnage perpétrés au Mexique. Depuis le début de la dite « guerre contre les cartels de la drogue » en 2006, l'acharnement de bourreaux anonymes et impunis sème la terreur dans le pays et nous heurte à une réalité déchirante, dévastatrice : plus de 100 mille morts, plus de 20 mil disparus. Pire encore, pas un seul responsable jugé.
Mais cette fois-ci, l'impact et l'atrocité de l'attaque perpétrée contre les étudiants provoquent l'indignation de tout le pays. Le 26 janvier 2015, des manifestations de soutien étaient organisées dans plusieurs villes du Mexique et du monde entier. Les liens cauchemardesques entre les autorités policières municipales, fédérales ou militaires et les cartels de la drogue sont devenus, depuis Ayotzinapa, une évidence transparente.
Aujourd'hui, nous savons qu'Ayotzinapa sera gravée à jamais dans la mémoire des luttes mexicaines : nous n'oublierons pas, nous ne pouvons pas croire à un État légitime et souverain capable de commettre de telles barbaries contre l'humanité.
Concernant la France, le président Hollande accueillera, le 14 juillet prochain pour une visite d'État, son homologue mexicain, Enrique Peña Nieto, représentant d'un gouvernement cynique incapable de résoudre le crime d'Ayotzinapa, incapable de fournir une version véridique des faits, incapable d'arrêter la répression, accroché au pouvoir avec le pire des autoritarismes.
Sources : www.article11.info et autres
Source : http://elcambuche.jimdo.com/
Source : message reçu le 27 avril 22h
Prix libre