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samedi 27 juin 2015 à 11h30

Table rondeLes sanglots de l'aigle pêcheur. la Guerre kanak de 1917

Table ronde avec Alban Bensa, anthropologue spécialiste de la Nouvelle-Calédonie, Kacué Yvon Goromoedo, de l'Académie des langues kanak, traducteur des récits de l'ouvrage, et Pwädé Apégu Joseph Goromido, maire de Koné, élu au Congrès de Nouvelle-Calédonie.


Pour la sortie du livre Les Sanglots de l'aigle pêcheur. Nouvelle-Calédonie : la Guerre kanak de 1917, présentation au Marathon des mots.


1917. Nouvelle-Calédonie. Suite aux enrôlements forcés de l'armée française, les Kanak se révoltent. La répression est féroce : l'armée coloniale, avec des auxiliaires tahitiens et kanak, mène une politique de la terre brûlée, des populations sont décimées ou déplacées... Cette expérience traumatisante a donné lieu à une efflorescence de créations narratives, orales ou écrites, en prose ou en vers, à laquelle les Kanak confièrent la mémoire de ces événements.

Alban Bensa est un anthropologue français, directeur d'étude à à l'Ecole des Hautes Etudes de Sciences Sociales (EHESS), co-fondateur et directeur adjoint de l'Institut de recherche inter-disciplinaire sur les enjeux sociaux (Iris), de même qu'il co-dirige la collection Les Cahiers du Pacifique Sud Contemporain chez L'Harmattan. Spécialiste du peuple Kanak de Nouvelle-Calédonie, auquel il a consacré nombre d'articles et d'ouvrages, il s'engage aux côtés des leaders indépendantistes au lendemain des violences des années 1980 qu'il raconte dans le documentaire de Jean-Louis Comolli, Les Esprits du Koniambo (2004). Investi, il participe dans l'équipe de Renzo Piano à l'élaboration du Centre Culturel Jean-Marie Tjibaou à Nouméa. Promoteur en France d'une anthropologie critique, Alban Bensa a notamment publié Après Levi-Strauss: pour une Anthropologie à taille humaine (Textuel, 2010) et La fin de l'exotisme (Anacharsis, 2006).

Kacué Yvon Goromoedo est né à Koné, en Nouvelle-Calédonie en 1953. Alors que les langues kanak sont interdites à l'école où l'on ne parle que le français, il se décide à réapprendre le paîci (sa langue). C'est aussi à cette époque qu'il rencontre Jean-Marie Tjibaou, Eloi Machoro, et bien d'autres séminaristes. Ainsi la langue va s'imposer comme un enjeu et un outil majeur dans les luttes d'émancipation kanak. Kacué Yvon Goromoedo devient enseignant du paicî en même temps que son combat politique le mène à être élu de 1995 à 2001 comme conseiller municipal sur la liste de l'Union Calédonienne de Koné. Il travaille parallèlement avec des linguistes à l'établissement du kanak sous sa forme écrite. En 2007, il est nommé académicien de l'aire Paicî camuki. À ce titre il participe aux travaux des états généraux du multilinguisme dans les outre-mer.

D'abord élu en 2001, puis réélu en 2008, Apégu Joseph Goromido est maire de Koné en Nouvelle-Calédonie, deuxième ville minière de nickel du monde. Après quelques années comme jeune enseignant en mathématiques et en physique chimie à Lifou, il obtient une licence de sciences sociales appliquées en France. De retour en Nouvelle-Calédonie il est engagé dans les années 1985 dans le Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS) auprès de Jean-Marie Tjibaou et devient membre à l'âge de 26 ans du premier gouvernement autonome en charge de l'économie. Il ne cessera de participer au développement économique de l'île et plus particulièrement de sa région Nord. Élu au congrès en 2004, il a été jusqu'en 2008 président à la commission économique à la province Nord.

Source : http://www.editions-anacharsis.com/Marathon-d
Source : message reçu le 12 juin 11h

Gratuit

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/11027