jeudi 15 octobre 2015 à 12h
Appel à manifester contre le «Holdup des aides bio en Midi-Pyrénées
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Appel à manifester contre le «Holdup des aides bio en Midi-Pyrénées »
Bonjour,
La Confédération paysanne Midi-Pyrénées appelle les citoyens, les paysans à un grand rassemblement régional :
JEUDI 15 OCTOBRE Ã 12h00
devant le Conseil régional Midi-Pyrénées (22, bd Maréchal Juin à Toulouse)
Prévoyez un pique nique à partager
Les élus du Conseil Régional auront une commission permanente en début d'après midi (14h), une occasion de dénoncer les nouvelles orientations concernant les aides au soutien à l'agriculture biologique en Midi-Pyrénées.
COMMUNIQUÉ
Une page se tourne pour l’agriculture biologique. En abandonnant les « anciens » bios et en ne plafonnant pas les aides, le Conseil Régional et la Direction Régionale de l’Agriculture ont choisis de favoriser l’agriculture biologique spéculative au détriment de l’agriculture biologique paysanne. Cette orientation dangereuse est en voie d'introduire une distorsion de concurrence entre les agriculteurs bio et, à court terme, de fragiliser les marchés.
Le Conseil Régional a décidé de ne pas attribuer l’aide au maintien à l'agriculture biologique à tous les paysans. L’aide est maintenant limitée à cinq ans, et ne sera attribuée que dans la continuité de l’aide à la conversion. Ainsi toutes les exploitations biologiques installées dans la durée se retrouvent exclues des aides au maintien pour l’agriculture bio. Ces paysans pionniers qui ont permis de développer une agriculture multifonctionnelle (environnementale, production de qualité, entretien harmonieux du territoire et contribution à l'emploi) sont aujourd’hui les grands oubliés de la Région Midi Pyrénées.
Le plus terrible c'est que les nouvelles aides à la conversion ou au maintien ne sont plus plafonnées. On constate que ce choix concentre les aides à la conversion bio entre les mains d'une minorité d'agriculteurs avertis, avec un montant de l'aide qui leur sera garantis pour les cinq ans à venir. Ainsi, une fois de plus, on déplore les choix d’opportunité de l’agro-industrie qui n’a pas besoin de subventions publiques.
Cette situation de distorsion de concurrence crée un différentiel de marge brute trop important entre agriculteurs bio.
D'autres régions, comme l'Aquitaine par exemple, ont fait le choix d'aides bio plafonnées par exploitation : 30 000 euros pour la conversion et 10 000 euros pour le maintien, avec prise en compte de la transparence des GAEC et priorité aux exploitations 100 % bio.
La Confédération Paysanne Midi-Pyrénées avait pourtant demandé avecl'appui des élus Europe Ecologie Les Verts et du Front de gauche que cette aide soit ouverte à tous les agriculteurs bio, qu’elle soit plafonnée à 30 000 â'¬ par exploitation, et qu’elle soit attribuée en priorité aux fermes qui sont 100% en agriculture biologique. Ceci pour éviter un effet d’aubaine qui va fragiliser les marchés et introduire une distorsion de concurrence.
Le Conseil Régional Midi-Pyrénées a annoncé récemment des surfaces converties à la bio pour la campagne 2015 de l'ordre de 37000 ha en Midi-Pyrénées. Du jamais vu !
« Midi-Pyrénées, leader en agriculture bio ! » La belle image avec des papillons et des coccinelles sur fond vert… Ça fait rêver !
L'effet d'aubaine a donc bien fonctionné, les plus grosses exploitations céréalières se sont convertis à la bio avec une aide de 300â'¬ par hectare non plafonnée pendant 5 ans. Le montant du « Jackpot » est vite calculé : pour une exploitation de 500 ha avec 300â'¬/ha soit 150 000 â'¬/an garantis pendant 5 ans, soit la modique somme de 750 000 â'¬Â (le tout sans compter les DPB). Il est plutôt positif que l'on massifie des modes de production respectueux de l'environnement. Pourtant, la question de la survie de nombreuses exploitations biologiques est posée. Cet avenir à garantir devrait être prioritaire.
Parce que soutenir l’agriculture biologique, c’est permettre d’accompagner, de manière équitable, tous les agriculteurs et les agricultrices dans leurs recherches de démarches de progrès permanentes vers plus de cohérence économique, écologique et sociale, la Confédération paysanne regrette que les mesures prises par le Conseil Régional soient inadaptées et injustes. L’agriculture biologique est ainsi mise en péril. Cette stratégie inquiétante rend d’autant plus urgentes de nouvelles politiques régionales écologiques et sociales pour Å"uvrer à l’intérêt général.
A bientôt,
Si vous voulez que les choses changent : Venez nombreux !