mardi 3 novembre 2015 à 20h30
atelier d'approfondissement sur la finance internationale avec F. Morin
https://toulouse.demosphere.net/rv/11578
Université Populaire
Espace Marx
Les amis du Diplo
tarif:Gratuit
Vous invitent à participer à un atelier d'approfondissement avec
L'économiste financier François Morin, auteur de
"L'Hydre mondiale : l'oligopole bancaire" ?
Mardi 3 novembre 2015 de 20h30 à 23h
Salle de réunion (35 places) de la Maison des Associations
(3, place Guy Hersant face au n° 75 de la rue du Férétra, métro Empalot)
Cet atelier vise à approfondir quelques sujets abordés par F. Morin lors de sa
conférence-débat du 15 - 09 - 2015 au Bijou, à travers quelques points non exaustifs, dont :
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Pour s'assurer contre les variations (les instabilités) des taux de change et des taux d'intérêt,
des contrats d'assurance, dits "produits dérivés" de ces taux ont été créés. Ces contrats
assurent la valeur de ces produits dérivés pour une valeur dite "notionnelle" :
- Cette valeur notionnelle (fixée au temps t0) est-elle immuable jusqu'à son terme (pendant
toute la durée d'existence de leur taux sous-jacent) ou fluctue-t-elle dans le temps (c.à.d.
peut-on spéculer) tout comme le taux de change ou d'intérêt sur lequel elle a été bâtie ?
- La valeur à terme de cette valeur notionnelle est-elle fixée à partir de sa valeur au comptant
(au temps t0) ou bien est-elle fixée à partir des anticipations de la valeur qu'elle pourrait
avoir à son terme ?
Les valeurs notionnelles n'apparaissent pas dans le bilan mais figurent dans le "hors bilan" des
28 banques systémiques, dont 14 gèrent près de 90% du total de ces encours notionnels : le
Crédit Suisse et la Deutsche Bank sont, avec l'USB et la Royal Bank of Scotland les 4 banques
qui ont le rapport le plus élevé (de 55 à 30 fois) entre leur hors-bilan et leur bilan (cf. tableaux
comparés 1 et 3 de "L'Hydre mondiale", p. 32 et 37).
Si "l'encours des valeurs notionnelles apparaît comme une mesure significative de capitaux qu'il
convient de protéger pour combattre l'instabilité monétaire et financière internationale (p. 39), n'est-ce
pas la signature que ces banques sont aussi (et peut-être surtout ?) des lieux de transit de
fonds spéculatifs plus importants que chez leurs concurrentes
Concernant les dettes souveraines (ou publiques), leur envolée après 2008-2009 provient des
5400 milliards de $ avancés par les Etats européens pour "sauver" (parfois nationaliser) des
banques privées. Est-il vrai que ces Etats auraient plus reçu (avec les intérêts perçus) qu'ils
n'avaient prêté ? Si oui, comment expliquer alors l'envolée de ces dettes ?
Lors de la faillite de Lehman Brothers en 2008, La FED des USA est intervenue massivement
en émettant des CDS pour sauver le groupe financier AIG. Or, tu ne crois plus que les Etats
aient aujourd'hui la capacité d'injecter des sommes [aussi] colossales en cas de faillite bancaire ... pour
la raison qu'ils sont exsangues (p. 54), vu leurs déficits budgétaires substantiels (p. 73) qui
alimentent leurs dettes et le paiement de ses intérêts. D'où trois questions :
Pourquoi en septembre 2008, les USA (via la FED) sont intervenus pour sauver AIG et n'ont
pas sauvé Lehman Brothers de la faillite ?
Pourquoi les gouvernements des USA, du RU et du Japon (contrairement aux Etats membres
de la zone euro) ne pourraient pas recourir à l'émission massive de monnaie pour sauver telle
ou telle de leurs institutions financières nationales, fût-ce au prix d'une diminution de la
valeur de leur monnaie ? Est-ce que ce n'est pas ce qui s'est passé en Chine en septembre (avec
la dépréciation du Yuan) ?
Si un Etat X doit tant à Y qui doit tant à Z qui doit tant à X, pourquoi n'existe-t-il pas une
chambre financière de compensation internationale des dettes qui aurait pour effet de
diminuer alors les dettes des uns envers les autres ?
Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/11578
Source : message reçu le 26 octobre 15h