samedi 12 février 2011 à 18h
Rencontre/Livre : Le Bal des frelons
https://toulouse.demosphere.net/rv/1315
Rencontre avec Pascal Dessaint à l'occasion de la parution de son nouveau roman Le bal des frelons (Rivages/thriller).
Pascal Dessaint est né à Dunkerque en 1964. En 1983, il s'installe à Toulouse où il situe la plupart de ses histoires. Ses romans ont été récompensés par de nombreux prix : Prix Mystère de la Critique, Grand Prix de la littérature policière, Grand Prix du roman noir français du Festival de Cognac. Après une période très noire (Une pieuvre dans la tête, Bouche d'ombre, Du bruit sous le silence), il entame en 2003 un nouveau cycle sous le signe de la nature, composé de plusieurs romans dont Mourir n'est peut-être pas la pire des choses, Loin des humains et Cruelles Natures. L'essentiel de son travail est édité aux éditions Rivages, qui publient également ses chroniques « vertes et vagabondes » (Un drap sur le Kilimandjaro et L'appel de l'huître).
La montagne, les prairies, le grand air, ce n'est pas toujours aussi sain et bucolique qu'on le pense. Un peu plus loin dans la vallée, les vestiges d'une ancienne usine de tungstène sont encore visibles. Ensuite, il y a le village. Et ses habitants. C'est ça le pire, à commencer par ce combinard de Michel, le maire, qui ne montre pas vraiment le bon exemple à ses administrés. Alors, comment s'étonner que ceux qui ne sont pas obsédés par le sexe ne pensent qu'à l'argent, quand ce n'est pas les deux à la fois ? Tout est bon pour arriver à ses fins : menace, chantage, meurtre. Rémi, lui, est un peu différent ; il ne parle qu'à ses poules, nommées Sten et Dhal, et à sa femme qui, hélas, devient chaque jour un peu plus laide, et pour cause : elle est morte. Au milieu de cet essaim de frelons en folie, Maxime l'apiculteur n'a plus qu'une chose à faire : enfiler sa combinaison protectrice. Dans ce village de l'Ariège, ce n'est pas l'ours l'animal le plus dangereux…
Amoureux de la nature, Pascal Dessaint nous montre, cette fois, une tout autre facette de la vie des bêtes avec cette farce drôle et cruelle qui rappelle Siniac ou le Charles Williams de Fantasia chez les ploucs. Mené d'une plume alerte et impeccablement construit, Le Bal des frelons nous ramène à cette vérité première : l'homme est un loup pour l'homme, mais doté de quelque aptitude à la tendresse, histoire de ne pas désespérer de l'espèce.