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vendredi 14 octobre 2016 à 18h

Rencontre : Appel à s'engager pour une politique de paix

1) La campagne électorale qui s'ouvre promet d'être la plus abjecte, la plus violente, la plus dangereuse de ces dernières années car elle est déjà porteuse d'encore plus de tensions et de propos guerriers que les précédentes, qui étaient déjà bien basses, méprisantes et violentes à l'encontre de nombreuses personnes du pays.

Les propos proférés par tous les prétendants au poste de président et par leurs lieutenants, ne sont pas de simples mots ou de banales phrases démagogiques, ce sont de véritables propositions politiques de séparation des gens, de stigmatisation, de tensions permanentes.

Toutes les questions deviennent affaire de police et de guerre, sont traitées dans la suspicion et la recherche de coupables, d'ennemis, et cela de manière de plus en plus brutale.

Quiconque s'interroge ou refuse d'aborder les situations sous l'angle officiel des «valeurs de la république » qui ne sont en fait que les valeurs de l'Etat actuel ( et qui font consensus de tout le champ parlementaire de Mélenchon à Le Pen), devient ennemi national et suspect des pires abominations.

Les élections de 2017 se préparent sous le signe d'un acharnement général du gouvernement et des partis pour que tout soit pensé à partir des tensions, pour la guerre entre les gens et contre des gens. Il s'agit d'organiser l'acceptation généralisée de la guerre sans fin comme seule possibilité pour le pays, et cela à l'extérieur comme à l'intérieur

2) Il est pourtant possible de faire face, de ne pas laisser tout l'espace aux propos criminels et violents qui se dégagent dès maintenant contre des pans entiers de la population de France, de passer de l'impuissance à une certaine puissance, comprise comme capacité à faire.

Il s'agit à minima de contenir ces propos et cette politique, et si possible, de les faire reculer : c'est le sens de cet Appel.

Y faire face demande dans la période qui s'ouvre de ne pas participer aux élections : il ne s'agit pas simplement de ne pas voter, ce qui n'a jamais ouvert à une puissance et une capacité des gens, mais de mettre en œuvre dès maintenant un travail qui porte dans la réalité des situations que nous vivons, ou que nous décidons de rencontrer, les questions centrales d'aujourd'hui :

  • la question du droit des gens, des droits pour tous,
  • la question du respect de chacun, de sa vie,
  • la possibilité de l'entente entre des gens différents, c'est ce qui permet à un pays d'exister pour les gens eux-mêmes, pour la population qui fait ce pays, pour que les choses progressent pour tout le monde.
  • l'urgence de se prononcer, de manière visible, contre les interventions françaises à l'étranger, interventions qui ne font qu'aggraver le chaos, les tensions, la misère (voir la Libye et les bombardements actuels en Irak et Syrie) tout en refusant d'en assumer les conséquences pour les habitants des pays détruits, en particulier les réfugiés.

Les élections organisent l'impuissance et l'acceptation
des pires politiques étatiques !

Ouvrir à une politique de paix et d'entente entre les gens,
c'est trouver le chemin d'une puissance des gens,
à distance de l'état et de ses propositions guerrières !

3) Se lancer dans ce travail c'est aussi s'ouvrir la possibilité de ne pas se retrouver en fin de campagne électorale coincé à choisir entre « Hollande le modéré » (ou un de son parti) « Sarkozy le brutal » (ou un de son parti) et « Le Pen, la liberticide ».

Quand on voit la modération de Hollande, il y a de quoi s'inquiéter : il n'y a jamais eu autant de guerres à l'extérieur, autant de refus d'accueillir les réfugiés qui fuient ces guerres et la misère qu'elles créent ; autant de lois en France qui enlèvent autant de droits aux gens !

Tous ces candidats ont en commun la même politique de tensions et de guerres, la même volonté de séparer la population à partir de critères raciaux, religieux, d'origines, de lieux d'habitations... en bref, tout ce qui peut permettre de cibler tel ou tel groupe d'habitants, afin de mieux asservir l'ensemble de la population aux décisions de l'Etat, du gouvernement quel qu'il soit.

4) Suite aux meurtres de masse en France, la propagande engagée vise à faire accepter la notion de guerre intérieure comme nécessaire et juste. Les guerres extérieures, avec leur lot de désolation et dévastation n'étant pas aujourd'hui contestées ouvertement, et même parfois soutenues par de nombreuses personnes, il s'agit pour l'état de généraliser, à l'intérieur, cette politique.

C'est le sens des dernières déclarations de Hollande et Valls. Il ne s'agit pas là d'un appel à la guerre civile où des combats de rue se déploient, mettant en action des factions de la population les unes contre les autres, mais de la légitimité pour l'état, du droit pour le gouvernement en poste, de cibler telle ou telle partie de la population, et de la désigner comme ennemie intérieure ; les pires lois étant alors adoptées et s'auto-justifiant, des pouvoirs extravagants étant donnés à la police et à la gendarmerie sous couvert administratif.

5) Aujourd'hui, les élections ne nous parlent que de l'Etat, les partis ne nous parlent que d'eux-mêmes et de leur volonté de guerre.

Notre proposition c'est de parler et de prendre position pour le Pays France, c'est à dire pour les gens qui le font, qui l'habitent, qui lui donnent une âme. C'est bien autre chose que la politique centrée autour des sinistres intérêts d'Etat et de puissants.

Nous appelons tous ceux qui veulent y travailler à se rassembler, se rencontrer, échanger et agir dans ce sens.

RENCONTRE LE VENDREDI 14 OCTOBRE, 18h

dans les locaux de TO7, 4 bis cheminement Cambert - Métro Reynerie

« Ceux qui veulent le pays pour tous »

Entrée libre

Source : http://www.ouvriergensdici.net
Source : message reçu le 14 septembre 18h

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/13722