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vendredi 18 mars 2011 à 20h15

projection-débat « LE DERNIER POUR LA ROUTE »

Vendredi 18 mars à 20h15 à Tournefeuille : séance unique suivie d'un débat sur l'addiction à l'alcool avec Danièle Cornot du pôle TAS, CERTOP et Jean-Marc Devaud chercheur au CRCA.

LE DERNIER POUR LA ROUTE

Philippe GODEAU - France 2009 1h47mn - avec François Cluzet, Mélanie Thierry, Michel Vuillermoz, Éric Naggar, Marilyne Canto, Anne Consigny, Bernard Campan... Scénario d'Agnès De Sacy et Philippe Godeau d'après le livre autobiographique de Hervé Chabalier (Éd. Robert Laffont).

Du 18/03/11 au 18/03/11 à Tournefeuille

ARIFS :
TARIF NORMAL : 6€
ABONNEMENT : 45€ (10 places)
Séance sur fond gris : 4€
LE DERNIER POUR LA ROUTE

Journaliste et patron d'une agence de presse, Hervé est au bout du rouleau. Las de sa dépendance à l'alcool et des dégâts qu'elle cause dans son entourage, il décide d'entamer une cure de désintoxication dans un centre spécialisé au bord du lac Léman. Le film commence par le fameux dernier verre, pris avant le voyage vers ce lieu de soins placé volontairement loin de tout, dans un paysage grandiose.
Sur place, il va évidemment rencontrer d'autres pensionnaires qui tentent eux aussi d'échapper à l'étau de la boisson. Mais les débuts sont particulièrement rudes : lui, le reporter, l'homme d'action, l'aventurier qui ressentait le besoin de couvrir chaque guerre qui éclatait dans le monde, le voilà privé de sortie et de tout échange avec l'extérieur, accueilli dans un groupe où l'on récite un étrange « Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d'en connaître la différence ». Tenté de rebrousser chemin, Hervé partage heureusement sa chambre avec Pierre, personnage haut en couleur, adepte de l'autodérision et par ailleurs très grand buveur atteint d'une cirrhose, avec qui il se lie très vite d'amitié. Et l'arrivée de Magali, intrigante jeune femme de 23 ans avec qui il va entretenir une relation privilégiée, va définitivement l'intégrer au groupe…

Si l'alcool est désigné comme l'ennemi commun, chacun doit faire face à ses propres démons, son propre passé, ses propres expériences. Le premier ennemi de chacun est soi-même, et Hervé doit lui aussi commencer par reconnaître sa maladie avant d'entamer un lent processus de reconstruction. Pour cela le groupe est essentiel, à la fois parce que ce sont les alcooliques qui parlent le mieux de leurs problèmes (les thérapeutes sont eux aussi d'anciens malades), et parce qu'il est essentiel de retisser des liens avec son entourage là où souvent l'isolement était devenu la seule solution pour boire sans sentir le regard culpabilisant d'autrui. Hervé va progressivement comprendre les stratégies d'évitement (ne s'avouer que bon vivant, amateur de bons crus) qu'il avait mises en place dans son existence, qui ne tournait plus qu'autour de l'alcool, celui-ci étant devenu sa préoccupation majeure. Ne jamais manquer de vin primait sur tout ce qui avait fait sa vie jusqu'alors : son amour pour sa femme, sa passion du métier et ses solides amitiés. En quelques semaines, Hervé découvre le « lâcher prise », la solidarité immense des membres du groupe. Il s'avoue humble et dépendant, lui qui se voulait battant et vainqueur toujours. Il accepte que l'alcool soit plus fort que lui, et que l'abstinence totale soit sa seule chance.

Même s'il nous conte le parcours de quelqu'un qui s'en sort - et c'est cette dimension d'espoir, de chemin vers le haut, qui emporte définitivement l'adhésion -, le film a le mérite de traiter sans moralisme aucun, et avec sobriété si j'ose dire, d'un sujet grave peu vu chez nous au cinéma (alors que les plus grands s'en sont emparés aux Etats-Unis : Billy Wilder avec Le Poison ou Blake Edwards avec Le jour du vin et des roses) et toujours tabou et mal connu, alors même qu'il concerne plusieurs millions de personnes rien qu'en France.

Source : http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index....

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/1399