mercredi 14 décembre 2016 à 20h30
second atelier d'Espaces-Marx autour d'Antonio Gramsci
https://toulouse.demosphere.net/rv/14321
ESPACES MARX en Toulouse-Occitanie vous invite à participer au second atelier-débat animé par Luc Brossard sur "Actualité de Gramsci" (à partir de "Etudier Gramsci" du philosophe André Tosel)
Mercredi 14 décembre 2016 de 20h30 à 23h
à la Maison des Associations (salle de 35 places)
3, place Guy Hersant, Toulouse
(entrée, face au 75 de la rue du Férétra, Métro Empalot)
Lors de notre précédent atelier, nous avons présenté la vie de Gramsci et discuté de quelques concepts gramsciens :
Le sens commun comme philosophie des non philosophes, L'hégémonie culturelle et idéologique comme pédagogie que devraient exercer les intellectuels organiques, véritable prince moderne de Machiavel s'il veut conquérir le pouvoir et l'exercer avec les simples subalternes (avec et non pas pour ni à la place de …)
Le bloc historique destiné à se substituer au couple figé de l'infrastructure (économique)/superstructures afin de mieux prendre en compte l'autonomie relative de ces dernières par rapport à l'élément central de la structure, qui reste dominant (mais non exclusif)
Nous avons convenu de consacrer un second atelier à l'historicisme, à la philosophie de la praxis et à la révolution passive toujours à partir de l'Etudier Gramsci de Tosel :
Nous verrons comment Tosel fait un retour critique sur les écrits d'Althusser à l'encontre sa critique de l'historicisme, en revisitant cette théorie de l'histoire qui est une unité dynamique et contradictoire de mouvements structurels et conjoncturels.
Pour Gramsci, la philosophie de la praxis, afin d'éviter de sombrer dans la métaphysique, se doit de s'historiciser concrètement en s'identifiant à l'histoire : c'est ce qui l'a conduit à proposer l'équation philosophie = histoire = politique et au primat de l'action, du faire (de ce qui a été fait et se fera) par opposition à l'être prôné par Althusser. Formulé autrement, ceci concerne la question de savoir si les hommes concrets sont dans l'histoire, les acteurs conscients des rôles dont ils sont les auteurs. Mais quid du metteur en scène objectif objectera Althusser ?
Le concept de révolution passive fut associé à la guerre de positions que Gramsci proposait de substituer à la guerre de mouvement liée à la révolution permanente menée par la bourgeoisie pour développer ses objectifs mais qui n'aurait plus lieu d'être après les échecs de 1830, 1848, 1871, etc.
La révolution passive actuellement menée (jusqu'à quand ?) n'est que la contre-révolution du néolibéralisme financier pour essayer de répondre à sa crise d'hégémonie afin d'empêcher toute contestation de la part d'exploités qui doivent rester des subalternes soumis et ne pas prétendre à imposer leur propre hégémonie.
Luc Brossard, d'Espaces-Marx
Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/14321
Source : message reçu le 1 décembre 15h