jeudi 5 janvier 2017 à 20h30
atelier-débat Espaces-Marx sur l'histoire de la démocratie
https://toulouse.demosphere.net/rv/14442
ESPACES MARX
Vous invite à participer au troisième atelier-débat animé par Jacques Passerat
sur
"Histoire de la Démocratie ?"
GRATUIT
Le philosophe Florent Guénard, auteur du livre "La démocratie universelle" écrit ceci :
« Nous sommes aujourd'hui dans une situation paradoxale: le terme de « démocratie » a sur les esprits une très grande force de séduction, mais nous ne savons plus ce qu'il désigne ; pire, nous ne savons pas toujours pourquoi nous y sommes attachés quand nous le sommes. (…) Double paradoxe : diffusion du nom « démocratie » mais indétermination de ce qu'il signifie; l'idée démocratique, dans son sens le plus vague, s'est mondialisée : elle construit en grande partie la représentation qu'aujourd'hui nous pouvons avoir de la politique, elle devient une référence, sans que le terme en soit vraiment fixé.
Nous pouvons donc bien dire qu'aujourd'hui, le démocratique est constitutif du politique, au prix d'une indétermination dans sa signification ».
L'atelier " philosophie et démocratie " d'Espace Marx se fixe l'objectif d'examiner sur quelles bases on peut extraire l'idée de démocratie de son indétermination, en dégager le concept et voir de quelle façon il représente un projet politique, un projet émancipatif, un projet de société, voire un projet de civilisation.
Lors de notre premier atelier du 16 octobre nous sommes restés sur les "principes de la démocratie" et avons mis en avant trois exigences explicites c'est-à-dire claires et qui ne portent pas à confusion :
Il faut que l'autorité politique émane du peuple, en l'occurrence le pouvoir se résume à une délégation de mission qui lui est confiée par le démos, on délègue à travers des institutions et des personnes l'exercice d'une autorité mais on ne transfère-pas cette autorité.
Il faut que le gouvernement soit grosso modo désigné par le peuple, que les représentants soient issus du peuple, et qu'ils soient contrôlés par le peuple.
Le gouvernement doit agir pour le peuple, il doit être au service du peuple, donc il y a un devoir d'évaluation des politiques mises en œuvre.
Ce pour le peuple donne une orientation, si le régime n'est pas mis au service du peuple, il perd ipso facto sa caractéristique démocratique, il en a les institutions, il en a le formalisme mais il a perdu l'esprit démocratique.
Ces exigences explicites entraînent des exigences implicites : une collectivité publique basée sur le contrat social (constitution), principe d'isonomie (égalité de tous devant la loi), acceptation de la diversité d'idées et d'opinions dans la cité, acceptation de l'alternance, garantie des libertés fondamentales et respect des droits humains …
Voilà brièvement résumé les idées essentielles présentées lors de l'atelier d'Octobre, nous pourrons si nécessaire y revenir lors de notre prochain atelier du 5 janvier 2017 qui sera lui consacré plus particulièrement à l'histoire de la démocratie.
(texte de J. Passerat complet en PJ)