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dimanche 14 mai 2017 à 13h30

Week-end Space Féministes

- "Y'a des copines qui sont motivées pour venir jouer à Toulouse alors j'ai réservé la Chapelle pour un week-end.

- AH OUAIS CARRÉMENT!"

- Du coup j'me dis que tant qu'à y être on pourrait le remplir ce week-end, organiser des choses...

- Et peut être inviter d'autres personnes qui font des trucs chouettes, parce qu'il y a en plein autour de nous qu'on a jamais le temps de capter!"

Week-end de rencontres

Space Féministes: Moins on aura d'espace plus on en prendra

Les 12, 13 et 14 mai 2017

La Chapelle, 36 rue Danielle Casanova, Toulouse

Soirée d'ouverture le vendredi au Centre Social Autogéré (CSA), 15 rue Roquelaine, Toulouse

On est des meufs, on se connaît bien ou vite fait, mais en tout cas on a décidé il y a quelques temps d'organiser ensemble un week-end en y mettant nos envies, nos idées extravagantes, nos questionnements, en discutant de nos féminismes et de nos luttes…

des féministes, des meufs, des gouines, des trans, des pédés, des putes qui luttent y'en a partout et dans toutes les luttes.

Alors on avait bien envie que ce soit l'occas' pour ces collectifs, ces personnes de s'approprier ce lieu, de profiter du créneau, que cette date soit un rendez vous pour se croiser, se raconter, s'expliquer nos luttes quotidiennes.

des féministes, des meufs, des gouines, des trans, des pédés, des putes qui jouent y'en a partout et dans tous les shows.

Alors on avait bien envie que ça soit aussi l'occas' pour des compagnies, des artistes, des spectacles, des numéros de venir se jouer.

C'est ces paroles trop souvent invisibilisées de luttes déjà invisibilisées qu'on a envie d'entendre durant ce week-end.

Ce qui nous fait kiffer et qu'on veut mettre en avant pour ces rencontres, c'est des non-mixités choisies, plurielles qui laissent la place aux personnes qui ne se reconnaissent pas ou qui ne veulent pas se reconnaître dans le système dominant ( hétéro-sexiste-raciste-classiste et tant d'autres...).

Ici on a envie de se laisser la place à toutes nos identités.

Ce week-end, c'est du bricolage, et en même temps ça nous tient à cœur de défendre des féminismes qui se construisent collectivement.

Le vendredi soir et le samedi sont en non-mixité meufs/transpédégouines/travailleuses du sexe et le dimanche en mixité.

On prend l'espace, on prend d'la place.

Hâte de vous y retrouver!

Programme du dimanche à La Chapelle:

13h30 : Ouverture des portes

14h : Projection/discussion autour du documentaire "Pink camouflag"

Projection/discussion autour de l'impérialisme sexuel ou l'instrumentalisation des droits des femmes et des LGBTQI pour justifier des politiques (néo) coloniales. Présentation de la thématique et projection de PinkCamouflage (2009), un documentaire de Sarah Bracke qui aborde les liens entre les politiques coloniales et sexuelles menées par l'Etat d'Israël.

15h30 : Atelier théâtre pour enfants

Isabelle est comédienne au sein de La Compagnie Les Point Nommées et intervenante théâtre pour touTEs, mais surtout pour les enfants. Venez découvrir ses ateliers d'initiation au théâtre! Elle fera découvrir aux enfants comment on peut se réapproprier des objets du quotidien en les détournant, en jouant et en créant des histoires avec eux. Ouvert à tout âge!

18h : Conférence gesticulée, « La Gestion des Réserves Indiennes … .. à la French Touch » de et par Paolina Caro-Astorga - durée 1h45

« Vous ne le savez peut-être pas, mais nul besoin d'aller aux USA pour visiter des réserves indiennes. Pour le prix d'un ticket de tram ou de métro, des territoires sauvages à conquérir, des tribus aux mœurs exotiques à découvrir, des marchés à développer, des êtres farouches et fiers à domestiquer… Car, il faut bien le dire, le Bureau des Affaires Indiennes de France, plus connu sous l'appellation de Politique de la Ville, et ses milliards versés en plus de 30 ans, ont créé un système, une gestion des « classes dangereuses » héritée d'un passé colonial qui de toute évidence ne passe pas. Car comme me disait souvent Grand Ours Mal Léché : _ « Ma fille, les réserves, y'a ceux qui y vivent. Et y'a ceux qui en vivent ». apache-saige Création de Paolina Caro-Astorga, éducatrice, psychologue sociale, et hypnothérapeute, qui nous embarque dans un voyage spatio-temporel, allant de la « découverte du nouveau monde » aux « territoires perdus de la république » en passant par la Commune de Paris, les camps d'étrangers, la Palestine, les expositions coloniales… _ « Mais que vient faire le colonialisme dans une politique publique crée, et mise en place en France à partir des années 80 ? » C'est à cette question que tente de répondre cette création, connaître et comprendre les racines d'un système de gestion de populations hiérarchisées, pour être catégorisées comme « dangereuses », puis parquées dans les grands ensembles. « Pour ce faire, les travaux de nombreux-ses chercheurs et chercheuses m'ont permis de déconstruire et comprendre, afin de poser des mots sur des vécus douloureux et des sentiments d'injustice incompréhensibles jusque là. La gestion coloniale des quartiers populaires c'est le MIB (Mouvement de l'Immigration des Banlieues) qui me l'a apprise il y a déjà pas mal d' années. Puis inspirée par le « tournant » décolonial, ce courant de pensée transdisciplinaire venu d'Amérique Latine, ainsi que par l'approche intersectionnelle théorisée par les Afroféministes,

Natives et Xicanas, mon propos sort des sentiers battus et rebattus par les discours et pratiques en vigueur au sujet des « quartiers ». Car c'est depuis la périphérie que j'écris, ces zones à la lisière de la « civilisation » là où s'entasse le Sud Global qui s'est invité dans le Nord, après que celui-ci l'ai relégué au rang des «sous- développés » des « en voie de développement » D'ailleurs comment nous appelle t-on,? Les « issu-e-s de l'immigration », les « issu-e-s des quartiers »… en perpétuel processus d'extirpation de nos origines et condition si barbares, dont il nous faut nous dépouiller, pour accéder à LA culture, pour ne pas dire à l'Humanité… en nous des-intégrant. Cette conférence se veut être une analyse de la violence institutionnelle, du racisme et sexisme d'état dans lequel vivent les « habitants des quartiers », d'où sont quasiment oubliées les femmes, les filles, sauf si elles mettent un bout de tissu sur la tête… »

20h : Repas végétarien proposé par le Restaurant des femmes

20h30 : Concert de Zeta

Quand on lui a demandé de nous décrire ce qu'elle faisait, elle a répondu : "je fais du rap, c'est tout"… en tout cas, nous on aime beaucoup !

21h : Open mic

A vous le micro ! Sur scène, c'est en non-mixité meufs, transpédégouines, travailleuses du sexe.

Prix Libre!

Venez nombreux.ses!

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/15307
Source : https://www.facebook.com/events/1387293954669...
Source : message reçu le 1 mai 20h