jeudi 3 mars 2011 à 12h30
Antiloppsi2 : Débat : Du Savoir, au Pouvoir jusqu'à l'accès au Capital.
https://toulouse.demosphere.net/rv/1541
Le mythe de l'ascension social grâce à l'Éducation Nationale a été soigneusement entretenu depuis la révolution dans le but de maintenir discrètement mais indiscutablement le peuple à sa place d'exécutant. Pourtant, celui-ci contribue à enrichir une minorité de personnes détentrices du capital et des postes de pouvoir par sa force de travail collectif.
Pas besoin d'avoir fait les Grandes Écoles pour reconnaitre que pour gravir un échelon social, le savoir est très utile.
Aujourd'hui, le gouvernement n'a même plus cette pudeur et affiche clairement sa volonté de réformer l'Éducation pour rester concurrentiel sur le marché économique international.
La mise en concurrence des élèves par des systèmes de notation et de diplôme pour donner l'accès à la connaissance n'est évidement pas équitable et est clairement conditionné par l'environnement social et familial. L'État garanti théoriquement une égalité de droits mais pas une égalité de chances par ses choix pédagogiques.
Pour simplifier, l'État garanti que pour le lièvre comme pour la tortue, la ligne de départ pour l'ascension sociale est la même.
D'après l'Insee, seulement 1% de la classe ouvrière en France accède au baccalauréat et donc à l'université alors que celle-ci représente environ 32% de la masse salariale. Ce chiffre n'a pas évolué depuis 1945 malgré une soi-disant volonté de démocratie.
Avec la même logique, il est temps de se demander pourquoi il est facile pour les étudiants des pays riches de s'inscrire dans les écoles françaises, alors que les étudiants des pays pauvres risquent à chaque instant de se retrouver reconduits à la frontière.
Nous pouvons avec certitude parler d'immigration choisie.
Nous avons la responsabilité de partager le savoir pour enfin créer un monde sans dominations.
Nos pays ont su coloniser, épuiser les ressources naturelles, affamer des peuples entiers avec des cultures bananières, mettre en place et maintenir des dictatures pour leur propre intérêt.
De nombreuses personnes ont passé les frontières clandestinement dans l'espoir d'accéder aux richesses que nous leur avons volé en vivant au dessus de nos moyens. Nous nous devons de les accueillir.
Ces richesses, qu'elles soient matérielles ou intellectuelles doivent être partagées pour espérer un jour vivre dans un monde qui ne nous fera pas honte.
Au même titre que nous nous devons d'apporter notre soutien aux peuples qui prennent en main leur destin en faisant abdiquer leur gouvernement, complice des nôtres qui ne sont pas moins que les pouvoirs derrière ces trônes désormais vides.
Comment l'Éducation Nationale se charge de maintenir les exploités de ce monde à leur place de génération en génération.
Comment l'État garanti que pour le lièvre comme pour la tortue, la ligne de départ pour l'ascension sociale est la même.
L'immigration choisie ? Les étudiants des pays pauvres reconduits à la frontière...
Nous avons des propositions et souhaitons en débattre. Merci d'amener les vôtres :
- Créer une société égalitaire en révolutionnant le système éducatif.
- La fin du baccalauréat (invention des jacobins au profit de la bourgeoisie).
- Ouvrir nos écoles à toutEs sans oublier les étudiantEs étrangerEs.
- Validation des acquis d'expériences.
« (…) il ne s'agit pas de soumettre chaque génération aux opinions comme à la volonté de celle qui la précède, mais de les éclairer de plus en plus, afin que chacun devienne de plus en plus digne de se gouverner par sa propre raison. (…) Nous n'avons pas voulu qu'un seul homme dans l'empire pût dire désormais: la loi m'assurait une entière égalité de droit ; mais on me refuse les moyens de la connaître ; je ne dois dépendre que de la loi mais mon ignorance me rend dépendant de tout ce qui m'entoure.(...) » Condorcet Texte de 1792 considéré comme le document fondateur de l'Éducation Populaire.
1: savoir pouvoir.pdf (application/pdf)
Source : http://antiloppsi2.net/220-du-savoir-au-pouvo
Source : message reçu le 2 mars 19h