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lundi 20 novembre 2017 à 20h

Ciné-débat: "VIELLIR À L’OMBRE" animé par le groupe local de cconcertation prison

Soirée-débat dans le cadre de la Journée Nationale des prisons, Prisonniers : Les oubliés de la société.

Projection unique suivie d'un débat animé par Jean-Louis Grenié du Passage, en partenariat avec les associations du Groupe local de Concertation Prison qui organisent des rencontres de sensibilisation du public au monde des prisons.

Tarif unique 4 euros.

Purgeant de longues peines ou incarcérés à un âge avancé, les détenus âgés se retrouvent sans horizon. Dans quel avenir peuvent-ils se projeter ? Une maison de retraite ? Un foyer ? Marqués par les années de détention où le temps se fige pour l'esprit mais compte double pour le corps, ils envisagent avec une angoisse paradoxale leur libération. Pour la première fois, certains témoignent.

Ils courent à petites foulées lors de la promenade, ou multiplient les séries de pompes dans leur chambre, histoire de garder un semblant de forme. Ils ont tout le temps de se mitonner de bons petits plats, comme cet homme disposant d'un mini-four dans sa cellule. Un temps impalpable et interminable pour ces détenus sexagénaires - et plus -, qui voient les années de leur vie filer. Grabataires ou amputés, certains détenus sont incapables de marcher ou de faire leur toilette seuls, comme le montre Johanna Bedeau dans ce documentaire consacré à la vieillesse en prison.

En France, à la différence de l'Italie ou de l'Espagne, qui prennent en compte l'âge des détenus, avec des assignations à domicile, par exemple, pour les plus de 60 ans, il n'existe pas d'âge limite pour l'exécution d'une condamnation. Si les motifs criminels de leurs longues peines ne sont pas mentionnés, la problématique du sens des peines à rallonge est au cœur du film, tourné dans les centrales de Poissy et de Liancourt. Incarcéré depuis des années, celui que ses codétenus surnomment l'Ancien, décrit une décrépitude intérieure et une incapacité à se projeter : « Les gens n'ont plus beaucoup de grands rêves. ». Ni même « de souvenirs de dehors ». Brute, au son d'un vieux tube de Ryan Paris, la toute dernière séquence ouvre de nouvelles interrogations, troublantes, sur la punition ad vitam, non assortie de réinsertion. (Emmanuelle Skyvington)

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/16445
Source : http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index....
Source : message reçu le 15 novembre 10h