jeudi 7 décembre 2017 à 20h30
Comment construire un peuple de gauche ? atelier-débat d'Espaces-Marx
https://toulouse.demosphere.net/rv/16551
(gratuit)
François Schalchli, Dimitri Sakélariou et
Luc Brossard vous invitent à
participer à l'atelier-débat
sur
Comment construire un peuple de gauche ?
d'après
Construire un peuple de Chantal Mouffe
Jeudi 7 décembre 2017, de 20h30 à 23h
à la Maison
des Associations (salle de 35 places)
3, place Guy Hersant
(entrée, face au 75 de la rue du Férétra à Toulouse, Métro Empalot)
Qu'est-ce qui peut contribuer dans le contexte actuel à la construction d'un peuple
politique et qui plus est à un peuple qui soit ancré sur des valeurs et des pratiques de
gauche ? Le livre de Chantal Mouffe, dont on va analyser avant toute chose le système
conceptuel, rencontre cette interrogation :
* à propos de l'expression « à construire » : par qui cela s'opère t-il ? Comment : que signifie
et permet pour cette construction l'émergence d'identifications collectives existant le plus
souvent au pluriel ?
* sur le type de démocratie, paradoxalement régulée dans le cadre de la représentation
(c'est l'agonisme) ; régulée mais axée sur l'expression d'un antagonisme fondamental qui
donnera sens à la frontière entre eux et nous, et dessinera des alternatives clairement
opposées
* sur la logique hégémonique et la présence d'un élément décisif, plus fédérateur que les
autres, mais souvent contingent, imprévisible qui fédérera les aspirations et demandes,
mais s'interdirait de se fixer trop vite le clore sur lui-même
* enfin sur la variation possible de la signification du couple droite/ gauche au travers de
l'histoire et/ou la permanence de ses éléments fondateurs (souveraineté populaire,
égalité, justice sociale, etc.)
On n'hésitera pas à évoquer, face à cette entreprise « vivifiante » de de l'univers
politique, les problèmes non ou insuffisamment résolus.
1) peut-on considérer le processus hégémonique comme « neutre » et contingent (ni
régime ; ni choix préalable de valeurs, ni idéologie) ? Un projet ou un « imaginaire »
n'accompagnera t-il pas toujours le processus ?
2) comment mieux marquer l'absence totale de recoupement entre les populismes de
gauche et de droite s'ils ne se distinguent pas non seulement par la caractérisation de
l'adversaire (d'un côté les étrangers ; de l'autre l'oligarchie ), mais aussi par le fait que là
où l'un prendrait le temps de construire un demos, l'autre se contenterait d'épurer et de
réeexhumer le soi-disant vrai peuple (ethnos).
François Schalchli, d'Espaces-Marx