jeudi 28 juin 2018 à 20h30
Métissons nous face au racisme avec Espaces-Marx
https://toulouse.demosphere.net/rv/17633
Atelier-débat gratuit animé par Alain Rivière sur Métissons nous face au racisme
à partir d'écrits de Franz Fanon à Patrick Chamoiseau
Alors que les progrès de toutes les sociétés humaines ont été le produit de rencontres et de mélanges, comment lutter contre des courants identitaires irrationnels, nourris par des lobotomies téléphages (TF1) permanentes, et adeptes d'un repli pantouflard sur soi, sur sa famille, son clan ou son village, la hargne et la bêtise faisant le lit d'une médiocrité qui pourrait finir par nous envahir ?
Pourquoi du ventre encore fécond de la vieille Europe fasciste, renaissent des monstres haineux qu'on croyait éteints, que ce soit en Hongrie, en Ukraine ou en Pologne (et même en Italie), etc. ? Quels sont les modes de vie, les rapports sociaux (de classe) et/ou les racines culturelles (religieuses) qui permirent à ces pays de persécuter certaines communautés (juifs, tziganes, homosexuels) ?
Si on a fini par reconnaitre que l'esclavage était un crime contre l'humanité, pourquoi perdurent encore (et pour combien de temps ?) : la traite des enfants et des femmes, la prostitution forcée, le travail contraint, l'exploitation de la force de travail d'êtres humains, l'épuisement de la beauté et des ressources de la nature par ceux et celles qui ont le (ou du) pouvoir sur les autres ?
Faut-il ne voir là que la recherche d'un profit à court terme et la satisfaction de pulsions sadiques qui seraient inhérentes à l'être humain mais à l'opposé de son empathie instinctive ?
Et pourtant, nous savons que nos sociétés finiront par mourir de leur individualisme décadent si elles persistent dans leur choix de rester prisonnières d'une identité localiste ou nationaliste qu'elles ne conjuguent qu'au passé au lieu de chercher à la marier avec celles d'autres cultures :
Sauf si elles font le pari (intéressé ?) de l'ouverture à l'autre pour accueillir la richesse et la créativité de migrants qui se réfugient pour fuir les guerres et la misère que nous avons contribuées à créer chez eux. Et sauf si elles finissent par prendre conscience que leurs jouissances futures passent par une sortie de cette caverne moyenâgeuse où elles croient pouvoir encore protéger leurs sensibilités effrayées par une peur de l'autre (qui n'est rien d'autre que la peur d'eux-mêmes), face à des chômages générés par des mutations technologiques qui les dépassent.