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jeudi 22 novembre 2018 à 19h30

Ciné-bouff avec le film "L'ANC, une assemblée citoyenne catalane"

Vous êtes invité-e-s à la projection du film « L'ANC, une assemblée citoyenne catalane », un film écrit par Paul Chiesa et Marie-Pascale Castelli, produit par Stella Productions, Storia Productions et France Télévisions avec le soutien de la Collectivité de Corse et du Centre National de la Cinéma.

On mange à 19h (repas 5 €) et la projection à 21h (libre et gratuite), suivi d'un débat avec le réalisateur Paul Chiesa étal compositrice Solange Barrachina.

Le référendum du 1er octobre 2017 a placé la Catalogne au cœur de l'actualité. Une partie de ses habitants réclame le droit à l'autodétermination et souhaite se séparer de l'Espagne. Plus de 2 millions d'électeurs ont donné une écrasante majorité pour l'indépendance. A l'origine de ce référendum, l'ANC, l'Assemblée Nationale Catalane.

C'est une association plurielle et démocratique qui s'est créée en 2012, et compte aujourd'hui plus de 40 000 socios. Son organisation et son fonctionnement traduisent la force de la société. Elle organise de grandes mobilisations qui révèle l'extraordinaire dynamisme d'un important tissu associatif qui fédère depuis longtemps les citoyens. Chaque 11 septembre, d'impressionnantes manifestations sont convoquées et c'est par centaines de milliers que les Catalans convergent vers Barcelone. La déclaration d'indépendance unilatérale proclamée par le Parlement catalan le 27 octobre 2017 a entrainé une brutale réaction du pouvoir central espagnol. Le gouvernement catalan est destitué, le Parlement dissous, le statut d'autonomie suspendu, les anciens ministres et certains députés partent en exil ou sont emprisonnés, 700 maires sur 950 sont inculpés.

Des membres et des responsables de l'ANC vont raconter cette dernière année et vont approfondir les raisons de leur revendication d'indépendance, avec principalement : Elisenda Paluzie, présidente de l'ANC, économiste, directrice du centre d'analyse économique et des politiques sociales de l'université de Barcelone ; Pere Pugès, cofondateur de l'ANC, architecte ; Roser Cussò, responsable de l'ANC France, sociologue, professeure à l'université Panthéon Sorbonne ; Michel Martinez, directeur du Département langues et civilisations de l'université Toulouse Capitole ; Gérard Onesta, président du bureau de la région Occitanie, ancien vice président du Parlement européen.

Depuis l'installation du nouveau gouvernement socialiste à Madrid, rien a bougé, la seule évolution a été le rapprochement des dirigeant-e-s emprisonné-e-s en Catalogne.

Mais la mobilisation est toujours importante pour une République indépendante. Le 11 septembre dernier plus d'un million de personnes se sont rassemblées à Barcelone pour la Diada (fête nationale de la Catalogne). Un an après le référendum, le 1er octobre, des centaines de milliers de manifestant-e-s ont défilé dans les villes catalanes, les TGV et les autoroutes ont été bloqués. Les anti-indépendantistes se mobilisent également, une manifestation de soutien à la police nationale et à la Garde Civile a rassemblé la droite et l'extrême-droite le 29 septembre. Le 12 octobre à Barcelone, pour la fête nationale espagnole (le jour de l'hispanité pour commémorer "la découverte" de l'Amérique, appelé aussi la fête de la Race), des milliers de manifestant-e-s ont affirmé leur attachement à l'Espagne et au Roi.

Depuis octobre 2017, 25 dirigeants sont poursuivis rébellion et sédition. Le Tribunal Suprême vient d'accélérer la procédure pour permettre aux procès de se tenir au début 2019. Le parquet a requis de 7 à 25 ans de prison pour les dirigeants emprisonné-e-s pour rébellion, détournements de fonds publics ou désobéissance grave. 700 des 950 maires catalans sont aussi inculpé-e-s et risquent d'être inéligibles alors que les élections municipales auront lieu au printemps.

Face à ce mur, le camp indépendantiste se divise sur la stratégie à développer. Les puissantes organisations du mouvement social, l'ANC (Assemblée Nationale Catalane) et les CDR (Comités de Défense de la République) « mettent la pression » et menacent le gouvernement régional de lui retirer leur soutien s'il ne publie pas d'ici la fin décembre une feuille de route claire pour parvenir à l'indépendance.

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/18295
Source : message reçu le 11 novembre 18h