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mardi 26 février 2019 à 12h30

Assemblée Générale Féministe du Mirail

Étudiantes, refusons de subir, organisons-nous !

L'université n'est pas un lieu déconnecté du reste de la société : elle est régie par le même patriarcat qui régit nos vies. Violences sexistes et sexuelles, précarité des femmes, double-peine et charge mentale y dictent notre quotidien. Alors que 70% des étudiants en fac de lettres & de sciences humaines sont des étudiantes, notre constat est le suivant : ce campus et sa politique ne défendent pas nos intérêts de femmes étudiantes tels qu'ils le devraient ! L'omerta sur le harcèlement sexuel à l'université est toujours bien réelle : pressions, harcèlement téléphonique, propositions sexuelles, remarques sexistes, chantage aux notes sont autant de pratiques qui doivent définitivement disparaître de notre lieu d'études. Pour ce faire, une réelle prise de conscience est nécessaire au plus haut de la hiérarchie : nous attendons de la nouvelle présidence qu'elle mette en place les structures que nous exigeons depuis des années pour lutter contre cette réalité que l'on préfère omettre. Plus généralement, les sorties sexistes et humiliations publiques en plein amphi par des professeurs sont le lot commun de beaucoup d'entre nous, souvent dans l'indifférence générale. De plus, la loi ORE, votée au printemps dernier, complique l'accès à l'enseignement supérieur pour les femmes, surtout celles issues de milieux populaires. L'auto-censure des candidatures nous touche principalement et nous pousse à demander des filières moins prestigieuses, comme de nombreuses analyses sociologiques l'ont démontré. Personne, même dans les rangs des étudiants mobilisés, ne s'est pourtant alarmé de cette inégalité supplémentaire. La précarité menstruelle, à laquelle aucune réponse institutionnelle n'est proposée, complique également nos conditions d'études. D'une manière générale, aucune mesure n'est prise pour notre santé, notamment sexuelle, à l'université. Les droits des étudiantes minorisées sont constamment négligés : femmes musulmanes, femmes lesbiennes, femmes racisées et femmes trans sont ainsi exposées à davantage de violences quotidiennes passées sous silence. Pour les étudiantes mères, enfin, aucun aménagement de parcours n'est proposé, alors qu'une telle mesure tomberait sous le sens ! Face à cette double-peine de violences que nous subissons aussi bien dans notre quotidien que dans notre université, une solution est possible : s'organiser pour ne plus subir !
Rencontrons-nous en non-mixité, sur notre campus, pour organiser la grève massive des femmes le 8 mars prochain, à l'occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes !
#LaRevolutionSeraFeministeOuNeSeraPas

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/19077
Source : https://www.facebook.com/events/2296963650592…
Source : message reçu le 10 février 19h