lundi 9 mai 2011 à 20h30
Projection "Le camp de Thiaroye" au Kiosk
programme des soirées au KIOSK mai-juin 2011
https://toulouse.demosphere.net/rv/1924
Le KIOSK, librairie associative
3, rue escoussiere Arnaud-Bernard
Métro COMPANS-CAFARELLI
à TOULOUSE
ouverte les lundi, mercredi et vendredi de 17h à 20h
lundi 9 mai 2011 20h30
LE CAMP DE THIAROYE, de Sembène Ousmane, 2h 27 mn, 1988
Un épisode sanglant peu glorieux de l'histoire. Au Sénégal en 1944, un bataillon de tirailleurs arrive au camp de transit de Thiaroye. Ces hommes ont été enrôlés de force, certains depuis 1940, dans l'armée coloniale française pour se battre en France contre les Allemands. Les survivants reviennent fiers d'avoir combattu contre les nazis en Europe. Ils attendent leur soldes parqués dans le camp leur démobilisation. La fierté fait bientôt place à la désillusion devant les promesses non tenues, l'humiliation, le racisme de la hiérarchie militaire. Après s'être battus pour la France, les anciens combattants n'acceptent plus d'être traités avec inégalité. Exaspérés par l'attitude arrogante des officiers, les tirailleurs sénégalais se mutinent, s'emparent d'un général et réclament leur dû. L'officier cède mais envoie ses chars contre le camp. L'histoire relèvera vingt-cinq morts et de nombreux blessés.
Lundi 23 mai 20h30
Présentation du livre:
« GUERRE A L'ETAT: Mouvement autonome en Euskal Herria, 1980/1992 », éditions Libertalia
en présence de l'auteur : Juantxo Estebarranz (sous réserves) et du traducteur PJ Cournet,
Les années 80 représentent pour l'Espagne la seconde étape de ce que l'on a nommé « la transition démocratique » et son intégration à l'Europe. Cette période fut l'occasion d'une intense agitation sociale, particulièrement dans les territoires basques. Outre les mouvements nationalistes on y vit fleurir tout un mouvement antiautoritaire, libertaire, prenant comme esthétique la vague punk qui balayait alors tout le pays. Ce mouvement eut de multiples aspects: squats, radios pirates, fanzines, musique. Il se retrouva mêlé aux luttes ouvrières, étudiantes, féministes, antimilitaristes, écologistes, du logement: tous les combats politiques ou quotidien. Il fut en butte tant à la répression de l'État espagnol ou français qu'à l'ostracisme ou aux calomnies du mouvement de libération national basque classique. Le livre évoque cette histoire oubliée, tant par l'historiographie officielle que par la geste nationaliste, et souvent méconnue par le public francophone. Loin d'être une glorification ou un objet nostalgique, son but, au-delà de rendre justice aux protagonistes est de poser cette simple question : « comment ne pas refaire les mêmes erreurs ?»
Lundi 6 juin 20h30
Soirée COURTS-METRAGES D'ANIMATION: amenez vos courts-métrages d'animation (pas plus de 15 minutes !)
Lundi 20 juin 20h30
Présentation-projection-débat :
LA GREVE DES OUVRIERS MEGISSIERS DE GRAULHET DE 1909-1910
avec le réalisateur du film, « Un Hiver Rouge », Jean-Michel Devos, et l'auteur du livre, « Le Journal de Jeanne », Monique Fauré
Pendant 5 mois, entre décembre 1909 et mai 1910, les quelque 1600 ouvrières et ouvriers mégissiers de Graulhet, dans le Tarn, tiennent bon face à leurs patrons. Les femmes, payées deux fois moins que les hommes, sont à l'initiative de la grève. Elles revendiquent une augmentation de salaire. Les hommes leur emboitent le pas et demandent une réduction de la journée de travail.
Cette très longue grève était pratiquement inconnue jusqu'à ce que, 100 plus tard, se manifeste à Graulhet la volonté de retrouver le fil de la mémoire.
Le livre, « le Journal de Jeanne », raconte la grève au jour le jour. Il est écrit sous la forme d'un journal tenu par une ouvrière gréviste. Il associe les évènements réels et l'évolution du personnage fictif qui s'ouvre progressivement à la conscience politique. Le film, « un Hiver Rouge », 70mn, tisse des liens entre l'histoire et la mémoire collective.Il associe des séquences de reportage tournées pendant la commémoration et des séquences de réappropriation de l'histoire. L'auteure et le réalisateur, Monique Fauré et Jean-Michel Devos, se sont interrogés : pourquoi cette grève est-elle restée inconnue alors que c'est une des plus longues de l'histoire ouvrière française ? Pourquoi le sentiment de défaite qui y reste accroché alors que les ouvrières ont, objectivement gagné ?
Source : message reçu le 26 avril 19h