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dimanche 3 mars 2019 à 15h

Rassemblement pour une Algérie libre et démocratique

Vous n'êtes pas sans savoir que depuis vendredi dernier, des Algérien-ne-s manifestent par centaines de milliers dans toutes les villes du pays.

Le peuple algérien se soulève contre le 5ème mandat, contre l'hypothèse que le président Bouteflika puisse se représenter à l'élection présidentielle du 18 avril 2019. Président depuis 20 ans, âgé de 82 ans, victime d'un grave AVC en 2013, il n'était plus en mesure ni de travailler ni de gouverner. Depuis plusieurs années il n'est pas apparu publiquement, c'est une photo dans un cadre qui est présentée aux visiteurs ou dans les réceptions.

Et comme le scandaient des étudiant-e-s mardi « Si c'est pour être gouverné par un cadre, autant que ce soit Mona Lisa ». Proposition prise au sérieux mais rapidement dans la soirée de mardi des constitutionnalistes algériens l'ont écartée car Lisa di Antonio Maria Gherardini (le modèle de la Joconde) ne pouvait justifier d'une résidence permanente exclusive en Algérie durant un minimum de dix ans précédant le dépôt de la candidature. Malgré tout, l'ancien premier ministre Abdalmalek Sellal, directeur de campagne, annonce que le dossier de candidature d'Abdelaziz Bouteflika sera déposé au Conseil constitutionnel le dimanche 3 mars.

Si le président Bouteflika se présente, il y a une très forte possibilité qu'il soit réélu au premier tour avec une confortable majorité. En effet, les autres candidats voient leur campagne entravée ; par exemple un des candidats les plus populaires est mis régulièrement en résidence surveillée.

Selon Ali Benouari, ancien ministre des finances, Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé à Genève depuis depuis quelques jours, serait en permanence sous perfusion et maintenu sanglé dans son fauteuil roulant afin de lui éviter une chute.

Bouteflika désigné candidat-élu ? par qui ? les Algérien-ne-s se demandent qui gouverne leur pays ? qui et où est le pouvoir ?

A l'inverse de ce pouvoir occulte, momifié et paralysé, la société algérienne gronde, s'impatiente et exprime dégoût, révolte et espoirs. Contre ces trafiquants et ces prédateurs, les Algérien-ne-s aspirent à plus de démocratie, plus de transparence, plus de justice et de liberté. Les mobilisations citoyennes pacifiques actuelles vont imposer un nouvel avenir pour l'Algérie.

Et la France ? au balcon ? Les autorités françaises seraient «terrifiées par la perspective d'une grave déstabilisation de l'Algérie». Pour le président Macron, la démocratie s'arrête-elle à la Méditerranée ? Au sud, les autocrates meurent-ils tous au pouvoir ?

L'immense majorité de la société algérienne aspire au changement et s'est exprimée massivement par des manifestations depuis vendredi dernier. Notre soutien est important. Exprimons le.

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/19297
Source : message reçu le 27 février 14h