samedi 23 mars 2019 à 19h
Soirée de soutien à Grisélidis
https://toulouse.demosphere.net/rv/19312
Bonjour à tou·te·s et à chacun·e,
Comme l'ont laissé paraître plusieurs cris d'alerte diffusés ces derniers temps dans les médias, Grisélidis est en difficulté... Notre voisin L'Itinéraire-Bis et nous-même vous avons donc concocté une soirée riche en surprises pour lutter contre la précarication de notre association (participation et bouffe à prix libre) !
Au ♥ programme ♥ :
* 20h : "Langue de putes", Cie Dirty Glitter
* 21h30 : concert "Grace et Volupté Van Van"
* 22h30 : Boum (Djettes surprise)
Venez nombreuses et nombreux nous rencontrer, discuter, manger, boire, regarder, écouter, danser… bref, passer une super soirée :-) ! Et n'hésitez pas à faire tourner l'information, nous avons besoin de votre soutien !
Quelques mots plus précis sur notre situation :
Grisélidis travaille depuis plus de 18 ans avec les travailleuses-eurs du sexe, les personnes qui se prostituent. Nous intervenons de jour comme de nuit en première ligne afin de mener des actions de prévention du VIH et des IST, mais aussi de plus en plus pour répondre aux situations d'urgences sanitaires et sociales et aux situations de discriminations et de violences. Depuis quelques années Grisélidis est confrontée à une baisse généralisée de ses financements publics et privés.
Aujourd'hui, nous n'avons plus les moyens suffisants pour assurer nos missions de prévention, de santé et de lutte contre l'exclusion et les violences ,alors que la situation des personnes que nous rencontrons chaque jour ne cesse de se dégrader.Les travailleuses-eurs du sexe et en particulier les personnes migrantes sont plus que jamais exposées à la répression, la précarité, la pauvreté, et de ce fait aux contaminations par le VIH et les IST. La pénalisation des clients a engendré une baisse de revenus; les discriminations et les violences subies parce qu'elles/ils sont femmes, migrantes, sans papiers, gays ou personnes trans sont quotidiennes. Elles/ils sont confronté.e.s à la pénurie de logements et d'emplois, à un accès difficile au dépistage et aux soins. Pourtant nous n'arrivons pas à orienter ces personnes vers les services de droit commun et les associations partenaires, qui sont saturées et n'assurent bien souvent pas de service de traduction.
(...)
Nous souhaitons tirer la sonnette d'alarme concernant la précarisation généralisée des associations du secteur sanitaire et social : chaque année, nous sommes obligés de multiplier les dossiers de financements pour équilibrer nos budgets, et répondre à l'exigence croissante des financeurs concernant l'innovation et l'évaluation, qui sont en inadéquation totale avec les réalités et les besoins du terrain.Nous sommes à la fois atterrées et épuisées de nous retrouver dans cette situation après plus de 18 ans de travail communautaire impliqué : une expertise reconnue, des actions innovantes menées en Occitanie et au niveau national, la confiance renouvelée de nos partenaires et des personnes que nous accueillons. Nous sommes très inquiètes de la mise en danger de notre structure et de l'impact sur la vie et le quotidien des travailleuses-eurs du sexe, sur leur santé et leurs droits.
(Communiqué de presse dans son intégralité ici : http://griselidis.com/sites/default/files/les…)
Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/19312
Source : message reçu le 28 février 10h