dimanche 1er mai 2011 (heure non définie)
Procès des arrestations du 12 octobre 2010 : La justice enfonce le clou
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Procès des arrestations du 12 octobre 2010 : La justice enfonce le clou
Procès des arrestations du 12 octobre 2010 : La justice enfonce le clou et la police et la mairie se rince
Un graffito sur le parcours de la manifestation toulousaine du mardi 12 octobre 2010. Qu'est-ce qu'il y avait marqué ? "Grève générale définitive", "on se laissera pas faire" ou quelque chose dans ce goût-là. Un morceau de mobilisation vite effacé par les agents municipaux. Une action de plus dans un mouvement général de protestation…
Le lendemain matin 6h30, à coup de bélier la police rentre dans une maison, arrête deux personnes et les emmène. Le prétexte ? Le graffito, une arrestation ratée et un commissaire vexé par la solidarité de manifestantEs en colère. Le procès après un premier report a eu lieu mercredi 23 mars 2011 au TGI de Toulouse. Un procureur spécialement mobilisé pour l'occasion, des policiers partie civile, le décor est planté. Il faut faire d'un tag anodin et d'une arrestation ratée le procès de la menace fantasmée d'une mouvance imaginaire. Les peines prononcées sont lourdes comme l'ont été l'arrestation et la garde à vue.
2 mois de sursis et 1212,47 euros de dommage dans les poches de la villepour le graffito. A ce prix c'est plus de la politique c'est de l'art…
5 mois de sursis assortis de 1600 euros à distribuer généreusement aux quatre policiers constitués partie civile. La loterie pénale ne fait pas que des malheureux.
Une affaire de plus à rajouter aux sinistres comptages des coups de bâton judiciaire : Lyon, suite au mouvement des retraites, mois de prison environ sont 96 ferme répartis sur environ 25 personnes. Les 7 inculpéEs du Mirail de 2 à 6 mois de sursis et 24 000 euros d'amende avec inscription au casier judiciaire pour toutes et tous. 6 mois par-ci, 2 mois par là lors d'innombrables affaires. La justice assume pleinement son rôle de gardienne de l'ordre.
La machine est rodée, pour les sans-papierEs, pour les jeunes et les moins jeunes, pour les militantEs et les autres, pour les coupables comme pour les innocentEs. Nous sommes de toute façon tous et toutes un peu coupables. Peu importe, ce qui compte, c'est qu'elle fonctionne : qu'elle interpelle et incarcère, qu'elle brise et inspire la crainte, qu'elle expulse et pacifie.
La machine s'appelle police, la machine s'appelle justice, administrative froide et bien rodée.
Une affaire de plus avant la prochaine, habituéEs des tribunaux comme tous ceux et celles qui ne sont pas du bon côté du manche, nous reviendrons faire les dindons de cette sinistre farce parce que nous n'avons pas finis de combattre le monde mortifère que cette justice défend.
Il nous faudra être encore plus solidaire, encore plus attentif aux unE et aux autres dans les actions et les manifestations, dans les luttes et après les luttes… Parce que lâcher l'affaire là y'a pas moyens.
Il n'y a pas d'arrangement.
Toulouse le 22 avril 2010.
Pour le soutien : CAJ -Comité d'Autodéfense Juridique- c/o Canal Sud, 40 rue Alfred Duméril, 31400 Toulouse. A l'ordre de Maria. [caj3 1@riseup .net]
Source : message reçu le 29 avril 10h