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mardi 24 septembre 2019 à 20h30

Ciné-débat AU NOM DE LA TERRE

Avant-première suivie d'un débat animé par Patrick Kirchner (Confédération Paysanne) éleveur de brebis, Denis Sapène, apiculteur professionnel et syndicaliste.

En collaboration avec les Faucheurs Volontaires d'OGM, les Amis de la Terre Midi-Pyrénées et les Amis du Monde Diplomatique.

  • AU NOM DE LA TERRE


    Pierre revient au pays après un long séjour dans le Wyoming, où il s'est formé à de nouvelles techniques agricoles. Le voilà prêt à dompter l'avenir. Fort de la promesse de fructueuses moissons futures, il sourit à la vie, tout comme elle lui sourit. D'autant qu'il va se marier avec Claire, qui l'a attendu puisqu'ils ont toujours su qu'ils feraient leur vie d'agriculteurs ensemble…
    Peu de temps après, le jeune couple s'installe dans la belle ferme familiale que le père de Pierre leur cède. Les en voilà presque propriétaires - moyennant un important prêt bancaire, le premier d'une longue série - et Pierre guette, tout en signant l'acte de vente, une forme de reconnaissance dans le regard paternel. Ah ces deux-là ! Leurs cœurs battent à l'unisson sans qu'il sachent l'avouer. La parole n'est décidément pas un produit de leur terroir. Et puis, à travers eux, à leur corps défendant, ce sont deux conceptions de la paysannerie qui s'affrontent, deux époques que le progrès a rendu irréconciliables. Mais quel progrès ? Celui qui a transformé les fermiers en « exploitants agricole », puis en « agri managers » ?

    Vingt ans plus tard, les trente glorieuses révolues, rares sont les paysans qui sont autonomes et fiers de ce qu'ils font, malgré un travail constant et acharné. La monoculture tend à régner en maîtresse, appauvrissant les sols, tout comme les fils de la terre, les muselant à coup de quotas et de normes. Les coopératives qui auraient dû être un inépuisable système de solidarité sont devenues le bras armé des lois du marché.
    Pierre continue d'y croire, de ne pas baisser les bras, avec le soutien tendre et constant de Claire et puis de leurs deux jeunes enfants qui observent, découvrent la planète telle qu'on va la leur léguer… La joie de vivre et de travailler est toujours là, mais pour combien de temps ?
    À travers cette première fiction épatante, le réalisateur rend autant hommage à un père, le sien, qu'au monde paysan. Ce monde qui se lève tôt sans en récolter ni gloire, ni fortune.

    Table d'informations dans le hall à partir de 19h30 avec l'Association Campagne Glyphosate Toulouse Métropole pour la campagne "J'ai du glyphosate dans mes urines, et toi ?" et l'association Les Coquelicots.

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/20828
Source : message reçu le 16 septembre 11h