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jeudi 23 juin 2011 à 21h

Projection-Débat Medianeras

JEUDI 23 JUIN À 21H00 À TOULOUSE, la séance sera suivie d'une rencontre avec Stéphane GRUET, architecte, fondateur de l'A.E.R.A, association de recherches transdiciplinaires autour de l'architecture et de la ville, et du Centre Méridional de l'Architecture et de la Ville. Par ailleurs, il est l'auteur d'ouvrages qui développent une philosophie esthétique, urbanistique et politique comme Le Mirail, mémoire d'une ville (2008). Depuis 2005, Il développe des programmes expérimentaux d'habitat coopératifs à vocation sociale et participative (coopératives en SCI APP, maisons coopératives de quartier, résidences de coopération inter générationelle) dans la perspective d'un « développement social durable. »

MEDIANERAS

Écrit et réalisé par Gustavo TARETTO - Argentine 2010 1h35mn VOSTF - avec Pilar Lopez de Ayala, Javier Drolas, Inés Efron, Rafaele Ferro, Carla Peterson... Prix du Public, Rencontres Cinémas d'Amérique Latine de Toulouse 2011.

Du 01/06/11 au 12/07/11 à Toulouse

MEDIANERASNOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 6€
ABONNEMENT : 45€ (10 places)
Séance sur fond gris : 4€

On peut aujourd'hui compter ses amis et s'en vanter. On peut discuter sans parler, on peut draguer sans se voir. On peut rêver, s'évader et s'enfuir sans bouger de sa chaise ; on peut amener à soi du beau, de l'horrible, du drôle, du violent, du sexy, de l'absurde, du vrai, du faux, bref, le monde tout entier rien que pour soi, comme s'il pouvait tenir au milieu de son salon. On a des téléphones qui sont plus intelligents que nous et des débits toujours plus hauts mais nos rêves ont rétréci pour rentrer dans un écran 17 pouces.
Martin et Mariana sont deux de ces spécimens de trentenaires qui ont grandi en même temps que la technologie et ont pu suivre la naissance, puis le développement fulgurant de la bulle internet. En bon citadins occidentaux, ils se sont connectés et ont branché leur existence sur l'écran, la souris, le clavier. Mais paradoxalement, Martin et Mariana, chacun à sa façon, sont des endommagés du lien social. Quelque chose dans leur rapport aux autres a bugué, un programme s'est mal enclenché, un virus s'est incrusté… Agoraphobie, claustrophobie, hypocondrie, confusion mentale… : à tous les deux, ils forment un joli tableau clinique regroupant un paquet de névroses plus ou moins solubles dans les petites pilules, sur le divan d'un psy, ou plus simplement au bout du mégot.

Martin et Marina habitent Buenos Aires, parmi quelques trois millions d'autres humains. Ils ne se connaissent pas encore mais vivent dans le même quartier, fréquentent les mêmes endroits, se loupent à chaque coin de rue. Ils se sont sans doute déjà frôlés, peut-être même observés, sans le savoir.
Martin et Mariana vont se trouver, on le sait, c'est à la fois le point de départ du film et son point d'arrivée. Ces deux héros sont comme les petits personnages de ce livre vendu dans le monde entier où il faut retrouver le garçon au pull marin rayé rouge et blanc (en France il s'appelle Charlie, en Argentine Wally) au milieu de la foule, entre les voitures, le camion-poubelle, la mamie qui promène son chien, la poussette, le vélo. L'important n'est pas de trouver, mais de chercher et de voir les trajets, les fausses-pistes, les erreurs d'aiguillage qu'il nous faudra emprunter pour arriver au but, le type au pull rayé.
Pour finir par se trouver, Mariana et Martin devront se coltiner quelques rencontres ratées, attrapées dans les filets de leur réalité ou dans ceux, virtuels, de la toile : un amoureux transi rêvant d'un dîner en tête-en tête, une promeneuse de chiens auteure de pièces de théâtre expérimentales, une polyglotte super canon sur la photo mais très fatigante en vrai…
Entre eux deux, la ville, immense, trop immense, bétonnée, câblée, quadrillée, placardée… Une mégalopole qui se raconte sur les murs de ses buildings et laisse entrevoir, à qui veut bien ouvrir les yeux, les fissures où l'humain glisse une main, mais aussi les petits bonheurs fugaces et les éclats discrets de poésie volés au béton.

C'est frais, romantique sans niaiserie très joliment filmé et raconté par une voix off malicieuse… Ça donne envie de délaisser le clavier, la souris, l'écran pour aller cueillir l'essentiel : le gars ou la fille au pull marin rayé rouge et blanc.
« Medianeras », ce sont les murs mitoyens, ceux qui ne servent à rien. L'avant et l'arrière d'un bâtiment sont souvent décorés, s'ornent de fenêtres, de balcons, de portes, mais les parois latérales ne sont que des espaces morts, de grandes surfaces tout naturellement utilisées comme espaces publicitaires, indiquant un supermarché à 50 mètres à gauche ou vantant le nouveau produit branché dont on ne saurait se passer…

Source : http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index....

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/2271