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samedi 30 janvier 2021 à 13h30

Cortège de Rave II // Le Retour

Nous proposons avec Aux Arts Etc de nous unir à nouveau autour d'un cortège festif, en soutien aux teuf.eur.euse.s de Lieuron, en Ille-et-Vilaine qui ont reçu le déshonneur médiatique et la vive critique d'une partie de notre société.
Sachant que personne n'est en mesure d'incarner une position de moralité impeccable, nous sommes choqués par ce type de réactions, pour cela il nous apparait essentiel de soutenir nos camarades de Lieuron.
Avec une jonction avec le cortège de la Marche des libertés a 15h au métro Jean Jaures.


Quels arts, quelles cultures, peuvent encore se soumettre à ce système mortifère, qui ne tient plus aujourd'hui que par son autoritarisme ?
Quel être, quel qu'il soit, peut encore respirer sous les contraintes actuelles ?
S'il est une essence aux arts, c'est bien celle de militer, de se battre contre les injustices que les pouvoirs génèrent, ou qu'elles se trouvent et de nourrir, par la critique, les esprits, pour mieux les aviser.
Aujourd'hui, le projet de loi de sécurité globale, la loi contre le séparatisme et le fichage pour opinion, offrent une perspective du monde qui semble réfléchir uniquement sous un prisme sécuritaire, dirigé à l'encontre de nos libertés, principe fondamental et socle de la démocratie.


Aujourd'hui, la politique de la ville Toulousaine, démolie toute tentative de solidarité, ou d'alternative à LA Culture officielle...
La destruction de La Grave et par là même de l'âme du quartier St Cyprien, pour y construire des bâtisses de luxe et appauvrir toujours plus le champ visuel du centre ville,
mais aussi la fermeture arbitraire de Mix'art Myrys, haut lieu de la culture alternative Toulousaine, pour des excuses qui ne tiennent pas la route aux vues des demandes de mise aux normes faites par Mix'art.
Jusqu'ou est il encore possible d'atomiser toutes formes d'organisations différentes au modèle néo libéral patriarcal, hiérarchisé et bourgeois, imposé à tou.s.te par la force et qui détruit nos écosystèmes ?


Plus de deux ans de luttes sociales et climatiques en vert et jaune, rouge et noir (et maintenant arc en ciel) pour innover dans les manières de nous indigner, mais la seule chose qui a vraiment changé c'est la mise en place d'un système de répression toujours plus affolant, et d'un système médiatique prêt a étouffer ces crimes là...
Ils étaient, tout deux, déjà plus qu'inquiétants en 2018 (gilets jaunes éborgnés, étudiant a genoux, prisonnier.e.s politiques, forcing médiatique pour transformer les GJ en monstres, tentative médiatique d'opposer luttes sociales et luttes climatiques, décrédibilisation du terme Anarchie...)
Nous avons compris, il y a longtemps que le jeu électoral était biaisé et qu'il n'était plus qu'un fantasme de démocratie n'ayant pour but que de légitimer une élite formée par ce sytème néfaste, pour que surtout il reste bien en place, qu'il favorise toujours plus ce cancer industriel et atomise des années de luttes sociales, qui avaient su apporter un petit socle de solidarité.
Résister devient alors un devoir, nous sommes bâillonné.e.s, a l'arrêt, dans un monde qui ne se soucie plus que du marchand et du contrôle des populations par la peur.
Pour sortir de ces silences qui finissent par nous donner des allures complices, nous appelons tou.s.te nos ami.e.s des arts et des cultures, et plus largement tout le monde, à s'indigner et rejoindre les évènements militants de cette semaine.


Nous apporterons donc nos couleurs, nos arts, nos fêtes et si possible nos rêves, pour nous inscrire dans cette manifestation du 30 janvier.
Dans le respect des gestes barrières
(barrières surtout au fascisme renaissant...)
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Voici la tribune des orgas.
A toutes celles et ceux qui se demandent pourquoi une telle volonté de faire la fête pour ce nouvel an, la réponse tient en quelques mots : une année de tristesse, d'anxiété et de privations.
La détermination dont a fait preuve le public pour accéder à la fête n'est que la manifestation d'un désir profond de lâcher-prise. Ces espaces de liberté sont inhérents à nos sociétés depuis la nuit des temps. C'est un besoin inaliénable pour nombre d'entre nous.
Pourtant, la jeunesse, la fête et la culture sont montrées du doigt tous les jours. Nous serions les bourreaux irresponsables de nos ainé·e·s et des plus fragiles, grands vecteurs de la propagation du virus. Face à cette culpabilisation incessante, la jeunesse se retrouve réduite à ne voir qu'un obscur brouillard comme seule perspective. Et après le Covid, le climat !


Nous n'acceptons donc pas que seuls les intérêts économiques puissent passer outre les précautions sanitaires, encore davantage lorsque le malaise créé par l'absence d'espaces de culture et de sociabilisation engendre de graves conséquences sur la population. Nous comprenons que cela puisse être choquant. Nous avons tous et toutes dans nos proches une personne à risque et nous tenons aussi à les protéger. Mais il faut entendre qu'il existe aussi des vies déséquilibrées par cet état de morosité ambiante et d'isolement constant. La consommation d'antidépresseurs a considérablement augmenté. Les instituts psychiatriques sont saturés. Nombre de gens ont perdu leur emploi. Beaucoup ne supportent pas ce climat anxiogène et des alternatives socioculturelles sont nécessaires. Pourtant quasiment rien n'est fait de ce côté-là. Ni pour soigner ni pour prévenir.


Nous avons donc répondu à l'appel de celles et ceux qui ne se satisfont pas d'une existence rythmée uniquement par le travail, la consommation et les écrans, seul·e·s chez eux le soir. Notre geste est politique, nous avons offert gratuitement une soupape de décompression. Se retrouver un instant, ensemble, en vie.
Il aura suffi qu'une bande de ravers enthousiastes osent dire non à un ordre de dispersion pour que fusent les balles de défense et que les gaz lacrymogènes envahissent Lieuron, en Ille-et-Vilaine. Quelques heurts ont éclaté en réponse aux pressions policières, le temps d'ouvrir un passage dérobé par-derrière pour les piétons. Une immense joie retrouvée et un sentiment partagé de soulagement se sont fait sentir dès que le reste du public a pu accéder à la fête. S'ensuivirent diverses scènes de liesse où l'on put même apercevoir des riverain·e·s, des pompiers et des fêtard·e·s célébrer ensemble la fin de cette terrible année !


Nos services d'Etat étant plus prompts à réprimer qu'à secourir, il est logique qu'ils aient dépêché près de 200 gendarmes armés pour empêcher la tenue de cet événement. Mais, si le danger était si grand, pourquoi n'avoir envoyé sur place un dispositif sanitaire qu'après la fin ?
Dès les premières communications, nous avons donné une place primordiale à la prévention sur le Covid. Des consignes strictes de dépistage et d'isolement ont été données en amont, à l'entrée, pendant et après. Quelques milliers de masques et des dizaines de litres de gel étaient distribués à l'entrée et disponibles en libre-service. Avec l'aide précieuse de l'association Technoplus, les adresses de centres de dépistage ainsi que de nombreuses autres informations liées aux pratiques festives en temps de pandémie ont été communiquées aux participant·e·s. Le choix du site s'est fait en calculant les volumes d'air et l'aération, conditions principales pour réduire au maximum les risques de contamination.


Quant à la fête en elle-même, que dire si ce n'est que ce fut une belle bringue. Des couleurs, des sourires, de l'amour, du partage, de la musique, des lumières. Une ardeur commune de vivre. Un instant recouvré de liberté. Suite aux menaces d'évacuation par la force, nous avons fait le choix de partir dans la nuit, afin d'éviter que la violence d'Etat ne vienne ternir ce souvenir désormais indéfectible.
1 650 amendes. La seule réponse qu'a apportée l'Etat à cette lueur d'espoir a été de frapper au portefeuille une jeunesse pourtant déjà durement touchée par la crise économique. De les catégoriser publiquement comme «2 500 délinquants». Pire, pour ne pas perdre la face, deux participants lambda furent immédiatement arrêtés. Tout simplement parce qu'ils étaient en possession, pour l'un d'un instrument de musique électronique et pour l'autre d'une petite sono avec platines ainsi que d'un groupe électrogène de faible puissance. Eléments forts sympathiques pour une soirée chez soi mais inutiles pour une telle fête. Ces personnes furent donc humiliées et terrorisées pour une simple opération de communication.


Dans sa triste obsession de vouloir à tout prix envoyer un message d'autorité, l'Etat n'a pas hésité à engager de lourdes poursuites. Un maximum de chefs d'accusation furent alignés les uns à la suite des autres pour bien montrer la gravité de la réponse donnée. Nous, organisateurs et organisatrices, sommes dès lors «activement recherché·e·s», des termes habituellement réservés aux pires criminels. On voudrait donc nous voir incarcéré·e·s et décourager toute velléité de dissidence culturelle collective, quelles que soient les dispositions prises. Pourtant nous offrons ces fêtes par passion, à prix libre pour tenter de couvrir une petite partie des frais engendrés. Bien souvent, la seule chose que nous récoltons en retour, ce sont des emmerdes.


Mais ces fêtes sont un vecteur d'espoir et de cohésion sociale pour des centaines de milliers de jeunes, de toutes classes et de toutes origines. Elles sont ce qu'elles sont, mais elles sont surtout le reflet de toute une partie de notre société que nos gouvernant·e·s ne pourront éternellement continuer d'ignorer. Ainsi, en ces temps si troubles, nous sommes fièr·e·s d'avoir pu redonner le sourire à quelques milliers de personnes, ne serait-ce que l'instant d'un «raveillon» de nouvel an !


Tribune initialement publiée sur Libération
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Aussi il nous semble que le lien est très pertinent avec la thématique de la manif de samedi, lutter contre la loi de sécurité globale, donc contre des mesures toujours plus liberticides qui entrainent des logiques de peines exemplaires qui ne servent qu'a justifier l'autorité d'un Etat qui gouverne de manière totalement illégitime. Et nuise a la liberté, principe fondateur de démocratie
Voilà l'appel de la manifestation
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Un thème à cette grande mobilisation, faites raisonner le mot LIBERTE sous toutes ses formes (panneaux, banderoles, écrivez liberté sur des parapluies ..... libre à l'imagination de chacun)
Grand rassemblement sous une forme un peu particulière avec la participations des artistes mais on ne dévoile pas tous nos tours pour garder un peu le mystère.

Texte d'appel de la coordination Toulousaine


Appel à la Marche des Libertés, stop à la loi Sécurité Globale et aux lois liberticides
La loi Sécurité Globale va être discutée au Sénat, les décrets liberticides du ministre Darmanin sont confortés par le Conseil d'Etat (et maintenant contestés au Conseil Constitutionnel), la loi contre le séparatisme va être débattue à l'Assemblée Nationale… Nous subissons une attaque sans précédents sur nos Libertés
Comme partout en France, nous appelons à une marche regroupant associations, syndicats, collectifs, citoyens et citoyennes, notamment les artistes à nous rejoindre le 30 janvier.


Une fois encore, comme dans près de 90 villes, nous les citoyennes et citoyens de ce pays manifestons notre opposition à la proposition de loi dite de Sécurité globale et aux lois liberticides.
Nous ne sommes pas les seul-e-s à dénoncer les dérives sécuritaires et liberticides du gouvernement français. En décembre 2020, cinq rapporteurs de l'ONU l'ont jugé incompatible avec le droit international et les droits humains et demandent à la France de revoir sa copie. Aujourd'hui, à propos de la loi contre le « séparatisme », c'est Human Watch qui déclare que « le gouvernement semble assimiler l'islam en général à la menace terroriste, et c'est une énorme erreur».
Nos critiques de la Loi de Sécurité Globale concernent - la presse l'a relayé - l'article 24 et l'impossibilité de rendre compte des violences policières. Mais elles dépassent largement cet article.
Nous dénonçons aussi les articles 21 et 22 qui autorisent la captation en direct des images de manifestant-e-s, l'utilisation de drones de surveillance et permettraient une surveillance étendue, en particulier des manifestants : « Cela aura de graves implications pour le droit à la vie privée, la liberté de réunion pacifique et la liberté d'expression dans le pays - ainsi que dans tout autre pays qui pourrait s'inspirer de cette législation ».


Nous demandons le retrait TOTAL de la loi de Sécurité Globale qui sera débattue en février au Sénat.
Nous dénonçons le Schéma National du maintien de l'Ordre qui vise à interdire aux citoyen-e-s, aux reporters, aux journalistes, aux observateurs et observatrices des libertés publiques de dénoncer les dérives du maintien de l'Ordre.
Schéma National qui, à l'opposé des doctrines européennes, accentue l'escalade des violences entre policier-e-s, gendarmes et manifestant-e-s à l'opposé de la dé-escalade promue par nos voisins européens. Schéma nationale qui aboutit à ce que des brigades non-spécialisées mettent les manifestant-e-s en danger comme le 16 janvier à Toulouse.
Nous dénonçons les mesures de fichage généralisé proposé par le Ministre de la Police qui vise à recueillir les opinions politiques ou syndicales, les comportements et habitudes de vie…
Nous dénonçons la loi contre le « séparatisme » qui représente un autre coin enfoncé contre les libertés visant particulièrement nos concitoyennes et concitoyens de confession musulmane et constitue une atteinte sans précédent contre les libertés associatives.
Nous dénonçons la situation faite aux arts et à la culture.


Un exemple scandaleux : la fermeture administrative de Mix' Arts, lieu de recherche, de production et de diffusion artistiques. Ce sont les moyens dédiés à l'art et à la démocratisation culturelle qui sont mis à mal ; l'art dans l'irremplaçable diversité de ses démarches et de ses œuvres au bénéfice de tous ; la culture dans la richesse de ses pluralités et forces d'innovation. Les artistes et l'ensemble de la population sont dans une situation qui met en péril la création qui est bien commun, l'exercice indispensable du débat et de la pensée critique, la soif de visions d'autres mondes possibles.
Publics, spectateurs, artistes professionnels et artistes bénévoles, travailleurs de la culture, nous sommes tous appelés au devoir de résistance.
La France, jadis patrie des droits de l'Homme, se retrouve, en 2020, au 34ème rang du classement de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières.
L'ensemble de ces lois et décrets font système et menacent notre démocratie !
Ensemble le 30 janvier, à 13h30 RDV en haut des allées Jean Jaurès de Toulouse pour une marche des libertés avec la participation des artistes.


Signataires
ATTAC, BDS, CNRR31, EELV Toulouse, Ensemble 31, Extinction rébellion Toulouse, FNEC FP FO 31, Fondation Copernic, Handi-Social, Heure Bleue, LdH, Libre Pensées 31, Mouvement de la paix 31,MRAP 31, NPA 31, Parti de gauche 31, Pas Sans Nous 31, POI 31, Place publique, REC, SNJ, UPT, Toulouse en Luttes, Solidaire 31, DAL31

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/22915
Source : https://www.facebook.com/events/1107687886363…
Source : message reçu le 27 janvier 22h