mercredi 2 juin 2021 à 18h
Des réseaux et des uns : Présentation de la semaine et projections
Du 2 au 6 juin, des discussions, des projections et des repas dans différents lieux de Toulouse
Pourquoi faire une semaine contre la numérisation du monde et des existences ?
https://toulouse.demosphere.net/rv/23282
D'abord parce que, grâce au numérique, le confinement a rendu le « monde à distance » plus présent que jamais. Ensuite parce qu'avec la « transition écologique », l'industrie numérique et ses usages font partie du dispositif de « relance », donc de gouvernement, qui sont mis en place pour gérer la catastrophe ambulante qu'est notre monde régit par l'économie. Enfin, parce que nous n'entendons pas rester passifs et impuissants, il nous faut des connaissances, des images et des outils pour faire exister autre chose.
Programme complet sur desreseauxetdesunsorg.wordpress.com
18h // Présentation de la semaine
Pourquoi faire une semaine contre la numérisation du monde et des existences ? D'abord parce que, grâce au numérique, le confinement a rendu le « monde à distance » plus présent que jamais. Ensuite parce qu'avec la « transition écologique », l'industrie numérique et ses usages font partie du dispositif de « relance », donc de gouvernement, qui sont mis en place pour gérer la catastrophe ambulante qu'est notre monde régit par l'économie. Enfin, parce que nous n'entendons pas rester passifs et impuissants, il nous faut des connaissances, des images et des outils pour faire exister autre chose.
19h // Repas
20h-21h // Projections // Mise en scène de la femme, mise en ligne de la douleur
Les images ne sont plus une représentation du réel, elles sont devenues le réel. La production constante d'image sur internet a changé le rapport du cinéma à la création d'images et un nouveau genre cinématographique a vu le jour : le desktop movie, des films entièrement dans des bureaux d'ordinateurs, qui analysent cette banque monstrueuse d'images en perpétuel accroissement.Parmi toutes ces vidéos, il existe les vidéos de femmes, où elles se mettent en scène, performant des injonctions à une féminité très codifiée (le ménage, le maquillage…). Deux jeunes réalisatrices ont pris au sérieux ces images, les ont décortiquées et remontées montrant l'existence d'une communauté de la douleur, qui pourtant performe au mieux ce qui la fait souffrir.
Clean with me (After Dark), Gabrielle Stemmer, 2019, 21mn
Sur YouTube, des centaines de femmes se filment en train de faire le ménage chez elles. Le travail invisible devient visible et producteur de salaires à six chiffres, la femme au foyer devient auto-entrepreneuse, mais bien plus que de simples tutos et derrière l'épanouissement familial affiché, ces vidéos dévoilent des détresses et solitudes vertigineuses.
Watching the pain of the others, Chloé Galibert, 2018, 31mn
Une jeune réalisatrice tente de comprendre le malaise qu'elle a ressenti durant le visionnage d'un film de Penny Lane, The pain of the others, qui reprend des vidéos de femmes atteintes d'une mystérieuse maladie virale, qu'on dit transmise par internet et non reconnue par la médecine hégémonique : la maladie de Morgellons. Si le regard masculin injonctif rend malade le corps des femmes, à tel point qu'il vaut mieux être malade que vieillissante, la vidéo permet t-elle de devenir actrice de sa propre catharsis pour s'en guérir ou aggrave t-elle ce mal ?
Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/23282
Source : https://desreseauxetdesunsorg.wordpress.com
Source : message reçu le 24 mai 23h