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jeudi 3 juin 2021 à 17h

Des réseaux et des uns : "Technologies et jouissance" et projections

Du 2 au 6 juin, des discussions, des projections et des repas dans différents lieux de Toulouse

Pourquoi faire une semaine contre la numérisation du monde et des existences ?

D'abord parce que, grâce au numérique, le confinement a rendu le « monde à distance » plus présent que jamais. Ensuite parce qu'avec la « transition écologique », l'industrie numérique et ses usages font partie du dispositif de « relance », donc de gouvernement, qui sont mis en place pour gérer la catastrophe ambulante qu'est notre monde régit par l'économie. Enfin, parce que nous n'entendons pas rester passifs et impuissants, il nous faut des connaissances, des images et des outils pour faire exister autre chose.

Programme complet sur desreseauxetdesunsorg.wordpress.com

17h-19h // Technologies de la jouissance

Donna Haraway écrit en 91, qu'il vaut mieux être un cyborg qu'une déésse, c'est-à-dire qu'il faut partir de l'impureté de nos corps-machines plutôt que de rêver à une quelconque origine naturelle. Preciado particulièrement et les théories queer plus généralement pensent les corps comme un amalgame impurs de prothèses, de smartphones comme prolongement de mains, de godemichés, de pilules contraceptives ou pour bander. Avec la mise à l'épreuve de la frontière entre corps et technique et à travers l'exemple des sextoys connectés on peut se demander où l'on jouit lorsqu'on jouit ? Jouit-on avec un organe en peau, dans le cloud, ou par du caoutchouc ?

19h // Repas

20h-21h // Projections et discussions avec les réalisateurs

Le passant intégral, Léo Richard, 2017, 10mn

Un talentueux figurant - sans doute le plus talentueux de l'histoire du cinéma - déplore la destruction de son métier par les foules de synthèse, et sa nécessaire reconversion professionnelle dans les technologies de contrôle des foules.

Les idées s'améliorent, Léo Richard, 2018, 20 min

Paris, futur proche indéterminé. Dans les locaux d'une entreprise new tech, des jeunes précaires nourrissent le répertoire de la surveillance informatisée en assignant à chaque geste d'un catalogue vidéo une émotion identifiable. Jusqu'à ce qu'un extrait échappe à toute classification… De par ce qui, dans l'image mouvante et le mystère d'un visage, déborde l'assignation au sens, une exploration avec Lautréamont en ligne de mire de ce que signifie aujourd'hui une politique des corps et des images. (Nicolas Féodoroff)

Rose Minitel, Olivier Cheval, 2019, 26 minutes

Au début des années 1980, Brocatella chante les louanges de la télématique à son ami Niño qui n'y connaît rien. Pourtant, son travail d'employée du minitel rose l'ennuie et ne lui permet pas d'oublier son ex, Electra. Mais l'amour est peut-être à la portée d'un clic… Rose Minitel raconte en trois jours et sept chansons le destin fantasque et tragique de l'une des premières victimes de ces miroirs aux alouettes que tend la télématique aux cœurs trop solitaires.

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/23284
Source : message reçu le 24 mai 23h