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samedi 27 novembre 2021 à 11h

Rassemblement contre les frontières

Suite aux élections contestées de 2020 en Biélorussie, l'Union Européenne n'a pas reconnu la victoire de Loukachenko ; un vaste mouvement d'opposition à l'autoritarisme du président avait à ce
moment-là secoué le pays. En mai 2021, les autorités biélorusses ont
dérouté un avion de ligne afin d'arrêter un opposant au régime.
Suite à ces évènements, des sanctions ont été décidées par l'Union Européenne à l'encontre de la Biélorussie. Des restrictions de voyage ont été imposées à certains représentants de l'État, y compris Loukachenko, ainsi que le gel de leurs avoirs. D'autres sanctions économiques ont également été imposées aux entreprises
publiques biélorusses.

En représailles, la Biélorussie a organisé l'acheminement de nombreuses personnes étrangères à la frontière polonaise, porte d'entrée de l'Europe, et a également menacé de réduire ses
exportations de gaz vers l'Europe. Depuis plus d'un mois, plusieurs milliers de personnes sont bloquées à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, coincées des deux côtés par des militaires et des policiers ; les différentes tentatives collectives ou individuelles pour
traverser cette frontière ont été réprimées par la Pologne, soutenue par l'Union Européenne. Depuis le 18 novembre, afin de gérer la misère qu'elle crée, la Biélorussie a annoncé avoir déplacé les personnes dans des hangars non loin de la frontière.

Entre le visage démocratique de l'Union Européenne et les magouilles de Loukachenko, il n'y a rien à sauver, les différents pays se renvoient la responsabilité morale de cette tragédie. Dans les États qui constituent les frontières de l'Europe, en Hongrie, en Turquie, en Croatie, mais aussi en Libye et jusqu'au bout du Sahel, on voit tristement exister des épisodes où les vies humaines sont
instrumentalisées en raison d'enjeux géopolitiques. Ainsi, les puissants s'affrontent pour défendre leurs intérêts.

Parce que ces intérêts ne sont pas et ne peuvent pas êtres les nôtres, nous affirmons notre refus de ce sale jeu sordide entre États et nous affirmons notre solidarité avec les déshérités du monde entier.

Nous refusons de nous réjouir des sanctions contre le boucher biélorusse parce que nous savons que face à cette pression économique, ce sont toujours les prolétaires qui en paient les frais, comme ce fut le cas en Iran après les sanctions imposées par
Trump.

Nous refusons la défense de la souveraineté nationale au nom de laquelle, aujourd'hui comme hier, on exclut et on tue pour que rien ne change pour ceux et celles qui n'ont rien, ni ici ni ailleurs.

Nous déclarons notre solidarité avec les migrants enfermés entre toutes les frontières du monde, avec les prolétaires qui combattent le régime en Biélorussie et tous ceux qui, dans le monde entier, refusent les conditions d'exploitation et de domination qui
nous sont imposées

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/24088
Source : message reçu le 22 novembre 10h