mardi 7 février 2023 à 20h30
CONF ANNULEE : L’eau, les gravières et les bassines...
https://toulouse.demosphere.net/rv/26550
Conférence-débat autour de l'eau, avec des représentant(e)s des collectif Eau-Secours, Gravières de la basse Ariège, Bassines Non Merci-No Bassaran le 7 février à 20H30, Salle du Sénéchal, Toulouse.
« Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. »
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793 - art. 28
La planète Terre, sa géologie et sa biosphère, sont depuis toujours considérés par les capitalistes comme un don, fait par on ne sait qui, pour lequel il n'y a pas lieu de rendre des comptes sur l'usage qui en est fait. Et la moindre ressource planétaire peut être exploitée sans vergogne.
A ce titre, l'eau est devenue un outil pour l'extraction des minerais, pour l'agriculture productiviste ou bien pour alimenter de gigantesques métropoles. Les sols sont consommés, pour l'extraction de matériaux destinés aux toutes et autoroutes, aux lignes à grande vitesse ou bien sont laissés à l'appétit insatiable des promoteurs qui bétonnent nos villes en laissant derrière eux, comme dans les vallées de l'Ariège et de la Garonne, des « trous d'eau » qui épuisent et dégradent les nappes phréatiques.Elle génère des conflits entre pays en déficit hydrique et elle a aujourd'hui le statut de marchandise en étant captée par de grands groupes industriels ou agro-alimentaires. Jusqu'au point d'ouvrir une bourse de l'eau comme il en existe déjà une, à Chicago, pour les céréales et les oléagineux...
Mais au-delà, c'est le cycle de l'eau lui-même qui est menacé. La pollution des cours d'eau et des nappes phréatiques est aujourd'hui patente, résultat de l'utilisation massive d'intrants chimiques dans l'agriculture ou bien par les résidus de métaux lourds issus du secteur minier. Le cycle lui-même de l'évapotranspiration est modifié par le changement de l'usage des sols, qui est une des neuf limites planétaires identifiées par les scientifiques, avec des conséquences de plus en plus significatives en termes de disparition des forêts et donc de diminution des précipitations et d'allongement des saisons sèches (rapport de juillet 2021 du programme des Nations unies pour l'environnement).
Et nous verrons, dans des moments de tension, des restrictions qui iront bien au-delà de la simple interdiction de laver la voiture ou d'arroser la pelouse. L'année 2022 a montré que, dans les restrictions imposées, un golf est plus important qu'un jardin potager et que le refroidissement d'une centrale nucléaire pourrait devenir plus important qu'un champ de melons.
Le système capitaliste fait de toutes les idées, de la plupart des inventions des machines à profits, des machines infernales… Le rêve d'Icare, l'avion, est devenu une machine à tuer en temps de guerre, une machine à réchauffer en temps de paix. L'internet, outil solidaire au départ, est devenu un outil de contrôle massif des populations, le chef d'orchestre de la diffusion de la haine…
Le président de la République a déclaré lors de son allocution du 31 décembre 2022 : « Qui aurait pu prédire la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été en France ? » Si le Président lui-même en est encore là, alors, oui, il faut un soulèvement. L'eau et quelques autres sujets qui lui sont liés comme l'accaparement des terres, l'artificialisation des sols, le développement des méga-bassines donnent lieu à de puissantes mobilisations en bloquant, en occupant, voire en saccageant,puisque l'action radicale reste le moyen le plus sûr d'empêcher la catastrophe qui s'annonce.
Des soulèvements de la terre parce que celles et ceux qui se soulèvent savent que c'est l'instinct de survie qui est à l'œuvre un peu partout devant l'écrasante évidence de la catastrophe qui vient et non une quelconque croisade de radicaux qui se seraient récemment convertis à l'écologie. Mais surtout parce que tout le monde voit que leur justice aux ordres, que leurs policiers et gendarmes, armés jusqu'aux dents, protègent les responsables, clairement identifiés, de cette catastrophe.
Derrière chaque bidon de glyphosate, derrière chaque sac de ciment, derrière chaque jet privé ou chaque bassine, il y a les forces de l'ordre qui veillent...
Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/26550
Source : https://universitepopulairetoulouse.fr/2638
Source : message reçu le 23 janvier 15h