Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

dimanche 8 septembre 2024 à 13h

3 parties : 1 2 3

L’État prend le risque de tuer pour une autoroute.

A69 : deux nouvelles chutes et hospitalisations d'«écureuils» lors des expulsions

Un rendez-vous dimanche 8 septembre à 13h à la Zad de la Cal'Arbre, sur la commune de Saïx.

En semaine, pour une heure, une matinée/aprem, une soirée.... au Bacamp-Verger, n'hésite pas venir nous conforter

L'État prend le risque de tuer pour une autoroute. Il y a une semaine, un écologiste avait déjà frôlé la mort, en tombant de 8 mètres de haut.


1 2 3

Jeudi 5 septembre, alors que la gendarmerie accompagne des engins de chantier pour tout raser sur le tracé de l'autoroute A69, deux arbres étaient encore debout au milieu de la ZAD de la Cal'Arbre. En haut des cimes se trouvaient quatre irréductibles, qui se sont surnommé.e.s «écureuils» et qui tenaient encore tête aux forces de l'ordre et aux machines destructrices.

Ce vendredi 6 septembre à l'aube, des gendarmes spécialisés, composant une unité nommée cellule nationale d'appui à la mobilité (CNAMO), sont intervenus à l'échelle pour surprendre les écureuil.les. Au terme de leur intervention, une personne a été interpellée et deux ont chuté de l'arbre à une dizaine de mètres de hauteur. Leur état de santé est pour le moment inconnu. Il reste un.e écureuil.e sur l'arbre. Dix ans après la mort de Rémi Fraisse lors d'une lutte pour préserver l'environnement, l'État est toujours prêt à tuer pour rassurer les bétonneurs.

Depuis deux ans, le mouvement d'opposition à cette autoroute inutile et destructrice a déployé les formes les plus multiples, courageuses et ingénieuses : manifestations de masse, blocages, cabanes dans les arbres, grèves de la faim, sabotages. Une lutte exemplaire qui a permis, malgré la surdité des autorités, de ralentir le projet, au prix d'une répression féroce.

Le 20 janvier, les «écureuils» dans les arbres avaient déjà été assiégés pendant 47 jours par les forces de l'ordre qui empêchaient le ravitaillement et l'accès aux soins, jusqu'à ce que la reconnaissance - par l'Office Français de la Biodiversité - du statut de zone à biodiversité remarquable de la zone permette d'obtenir un sursis dans leur abattage jusqu'à septembre.

Ces dernières semaines, la situation s'est encore durcie. Une milice au service du projet d'autoroute a attaqué à plusieurs reprises les opposant.e.s : la ZAD a été attaquée de nuit, et des occupants aspergés d'essence et menacés par des couteaux. Le domicile d'une mère de famille refusant de quitter sa maison sur le tracé de l'autoroute a été visé par des incendies. Et la violence des gendarmes s'intensifie. La CNAMO coupe les cordes de sécurité des personnes à plusieurs mètres du sol, les machines tranchent les racines des arbres, les gendarmes utilisent les lampes stroboscopiques pour empêcher les écureuils de dormir alors que les personnes sont hissées en hauteur. Des pratiques qui s'apparentent à de la torture.

Il y a quelques jours, une première personne poursuivie par un gendarme en haut d'une cabane a chuté de 8 mètres, et s'est fracturé des vertèbres, échappant de peu à la mort. Deux autres écureuils viennent de subir le même sort.

Les soulèvements de la Terre appellent «à appuyer la résistance sur le terrain, à visibiliser la situation et à des gestes de solidarité partout ailleurs […] Nous exprimons notre colère et notre solidarité à tout.es celles qui s'opposent à ce projet mortifère et qui subissent l'impact de la répression dans leur chair. Nous appelons chacun.e à se rendre aux rassemblements de soutien sur place ou à en organiser localement, à relayer les informations de la lutte, à exprimer sa colère face aux expulseurs, promoteurs, bénéficiaires et acteurs du projet d'autoroute.»


1 2 3
  • Pour en savoir plus sur cette action, en cours depuis des mois : @zad_a69 (compte Instagram)

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/30477
Source : https://www.infolibertaire.net/a69-deux-nouve…
Source : message reçu le 8 septembre 04h