Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

jeudi 1er décembre 2011 à 18h

Rassemblement/ flashmob organisé par Act Up Sud-ouest/ 30 ans de sida - 20 ans de lutte

rassemblement/ flashmob organisé par Act Up Sud-ouest/ 30 ans de sida - 20 ans de lutte

Après 30 ans d''épidémie, quel avenir a la lutte contre le sida ?

Après trente ans de pandémie, plus de 30 millions de mort-es et 34 millions de personnes séropositives où en est la lutte contre le sida aujourd'hui ?

Depuis les années 80, beaucoup de changements et/ou d'évolutions sur la prévention, de progrès thérapeutiques et de prise en charge ont permis de maitriser la progression du virus et, pour les pays du Nord, de parler de chronicité pour cette pathologie et permettre d''espérer un contrôle de l''épidémie. Les récents résultats autour de TASP (traitement comme outil de prévention), indiquant que les personnes séropositives sous traitement ayant une charge virale indétectable sont très faiblement contaminantes confortent cette idée. Et en juin dernier, les pays riches, réunis aux Nations Unies, à New York, se sont engagés à ce que 15 millions de personnes aient accès aux traitements antirétroviraux d''ici 2015 (actuellement 6,6 millions de personnes en bénéficient). Au regard de ces données, on peut regretter que les promesses faites au début des années 2000 n''aient pas été tenues.

Malheureusement, le conseil d''administration du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, réunis à Accra, la semaine dernière, a supprimé son 11ème tour d''appel à projets par manque de financements. Cette décision marque un coup d''arrêt à la lutte pour l''accès universel aux traitements et compromet fortement la promesse de traiter 15 millions de personnes d''ici 2015 et va priver les malades des pays du sud à des traitements vitaux sans lesquels ils mourront.

Ces problèmes de financements vont avoir un impact négatif sur la lutte contre le sida dans le monde, nous les retrouvons aussi au niveau national. Nous avons constaté un désengagement progressif de l''Etat dans la lutte contre le VIH/ sida qui se répercute via les Agences Régionales de Santé sur leur politique de santé. Par exemple, pour la région Midi-Pyrénées le VIH ne fait plus partie des priorités de santé définies pour les mois à venir par l''ARS et elle a baissé le budget de prévention du VIH, de 50% en deux ans, qui était attribué aux associations. Au final, seules trois associations toulousaines ont été financées de façon très inégalitaire (75% à Aides, 20% à Griselidis et 5% à Act Up sud-ouest) pour l''ensemble de la région ce qui risque de provoquer la fermeture des autres associations de Midi-Pyrénées faute de soutien financier. Mais cette action de remise en cause de l''équité associative sur un territoire se retrouve sur la politique de santé appliquée par Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Notre système de santé solidaire est régulièrement attaqué par des mesures antisociales qui augmentent le reste à charge pour les usagers (franchises médicales, divers forfaits, dépassements d''honoraires, déremboursement de médicaments, augmentation des mutuelles complémentaires, taxe d''accès à l''Aide Médicale d''Etat...) pouvant entrainer des retards et/ou des renoncements à des soins. L'hôpital public, pilier de notre système de santé, est lui aussi victime de la politique de maitrise comptable des dépenses qui ferme certains services et/ou hôpitaux de proximité, supprime des postes de personnels soignants et non soignants provoquant une dégradation de leurs conditions de travail et de la qualité de la prise en charge des usagers du système de santé.

Au final, c''est une remise en cause de la notion de service public et de notre socle social fondé sur le principe de solidarité, due à l''application d''une politique libérale qui se répercute sur la qualité de vie des personnes malades et plus lourdement sur les plus pauvres d''entre- eux.

En conclusion, ne pas financer à hauteur la lutte contre le sida, en France ou dans le monde, c''est à coup sûr accroître les dépenses de demain au lieu de les contenir. Et favoriser l''épidémie de sida.....

Contact presse : Guy MOLINIER : 06 18 41 20 99

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/3138
Source : message reçu le 29 novembre 18h