dimanche 9 mars 2025 à 10h
Cinepalestine. From Ground Zero 22 courts métrages
https://toulouse.demosphere.net/rv/31795
Dimanche 9 mars à Tournefeuille dans le cadre de Ciné Palestine. Dès 10h, petit déjeuner oriental (thé à la menthe + trois pâtisseries artisanales) dans le hall du cinéma, suivi de la séance en présence de Rashid Masharawi. Tarif unique 10 €, places disponibles au cinéma ou sur festik.net
Possibilité de voir uniquement le film au tarif 4.5 euros
FROM GROUND ZERO
Programme de courts métrages coordonné par Rashid MASHARAWI - Palestine 2024 1h52mn VOSTF - Représente la Palestine aux Oscars.
« Aucun cinéaste, écrivain ou artiste, ne devrait avoir à écrire l'histoire de sa propre destruction. » Michael Moore
C'est en soi une nécessité impérieuse, en même temps qu'un exploit : filmer son peuple victime d'un génocide en cours. Car depuis le 7 octobre 2023, quasiment aucun média n'a pu documenter en images l'opération de « nettoyage ethnique » (selon l'ONG de défense des droits de l'homme israélienne B'Tselem) en cours sur la bande de Gaza. Jusqu'au précaire « cessez le feu », le black-out mis en place par Netanyahou interdit aux reporters étrangers de s'aventurer derrière les frontières imperméables de Gaza - les seules images disponibles étant obligeamment fournies par l'armée de l'État hébreu. Passant outre l'interdiction, quelques journalistes palestiniens ont payé de leur vie la transmission de leurs reportages. Mais ce qui rend particulièrement précieux ce programme de 22 courts métrages, c'est le choix non pas de montrer la mort, mais au contraire de témoigner au quotidien la force de vie des gazaouis qui, malgré les familles décimées, malgré les conditions de survie indignes, crée, s'aime, s'entraide…
22 courts métrages qui utilisent toutes les formes de narration - fiction, documentaire, animation, journal filmé… pour livrer un récit à la fois intime et artistique. Dans Hell's heaven, un jeune homme se réveille sous sa tente dans un sac mortuaire en plastique, il passe sa journée et se recouche dans le même sac, comme si chaque jour pouvait être le dernier. The School day suit un petit garçon qui chaque jour prépare son sac, s'habille comme n'importe quel écolier, mais c'est un tas de ruines qu'il rejoint, une petite chaise et un feutre rappelant la mémoire de son instituteur mort sous les bombes. Dans Everything is fine, un clown s'acharne à donner un spectacle devant un public d'enfants pour leur redonner le sourire quelques instants mais, par dignité, tient à faire la queue pour prendre une douche avant son spectacle et se présenter tout propre devant ses jeunes spectateurs… Mais le film peut-être le plus saisissant du programme est ce merveilleux documentaire sur l'âne du camp, indispensable pour emmener dans sa charrette bidons d'eau et matériaux de reconstruction. Lorsque soudainement le film s'interrompt…
La guerre et la mort sont évidemment omniprésents, constitutives du processus. Il n'empêche que les 22 films ont pu être tournés et montés, il n'empêche qu'ils ont réussi à passer les fameux tunnels séparant Gaza de l'Égypte. Dédaigné par les sélectionneurs du Festival de Cannes, qui accueillait alors le pavillon-vitrine du cinéma israélien au pied du Palais des Festivals, From ground zero poursuit néanmoins sa route de film-témoignage sous l'aile du camarade Michael Moore, honneur des États-Unis d'Amérique, qui l'a porté à bout de bras jusqu'au dernier carré des sélectionnés aux Oscars. Un beau symbole, une très vacillante flamme d'espoir pour la reconnaissance du martyre gazaoui, tandis que l'alliance (prévisible) entre les gouvernements Netanyahou et Trump n'annonce rien de bon pour l'avenir immédiat des damnés de la terre palestiniens.
Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/31795
Source : http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index.…
Source : message reçu le 2 mars 18h