mardi 9 novembre 2010 à 14h30
MANIFESTATION: Appel de la Coordination Nationale étudiant-e-s/lycéen-ne-s
https://toulouse.demosphere.net/rv/338
Manifestation étudiante lycéenne d'oppostition à la réforme des retraites
Source : http://mirail.enlutte.info/spip.php?article45
Appel de la Coordination Nationale Lycéenne (réunie à Paris le 24/10)
Nous, lycéens de 8 villes réunis en coordination nationale le 24 octobre 2010, constatons l'ampleur de la mobilisation dans la jeunesse. Les manifestations des jeudi 14 mardi 19 octobre et jeudi 21 ont été une réussite pour tous, mais plus particulièrement pour les lycéens, qui étaient plusieurs dizaines de milliers dans les cortèges. Nous refusons d'être une génération sacrifiée, de nous résigner à un avenir de misère et de précarité. Nous faisons peur au gouvernement, car nous nous sommes nombreux et nous donnons confiance au reste des travailleurs pour qu'ils continuent la mobilisation, ce gouvernement qui n'hésite pas à employer une répression brutale à notre encontre : arrestations, lycéens blessés...
Cette réforme est injuste, car elle fait payer aux travailleurs le prix d'une crise dont ils ne sont pas responsables. Pour ceux qui ont un emploi elle signifie se tuer à la tâche, et pour ceux qui en sont privés ou qui n'en n'ont pas encore comme les jeunes elle est synonyme de plus de chômage. Il nous faut des emplois et des vrais salaires. Au contraire, le gouvernement supprime des postes, notamment dans l'Éducation nationale. Pour les jeunes, c'est la double peine : éducation au rabais pour se retrouver au chômage.
Nous ne nous laisserons pas faire ! Chaque jour, des manifestations ont lieu dans de nombreuses villes : manifestations de lycéens, mais aussi avec les autres secteurs en grève. Les grèves reconductibles qui se multiplient dans différents secteurs (transports, raffineries, éducation, communaux.) rendent crédible la possibilité de faire céder le gouvernement et d'obtenir le retrait de la loi. Mais pour cela, il ne faut pas relâcher la pression malgré les vacances et le vote de la loi au Sénat. Avec l'exemple du mouvement contre le CPE, nous savons qu'il est possible d'obtenir le retrait d'une loi déjà votée.
C'est pourquoi, nous appelons les lycéens a rester mobiliser pendant les vacances en participant aux manifestations et actions organisés par les autres secteurs et en continuant à se réunir en comité de mobilisation, coordinations lycéennes locales. Dès maintenant, nous appelons à une nouvelle journée de grève et de manifestation le mardi 9 novembre. A ces occasions, nous appelons l'ensemble des lycéens qui ne sont pas encore mobilisés à rejoindre la grève. Nous invitons aussi l'ensemble des autres secteurs mobilisés à participer à ces échéances.
Pour que la mobilisation se poursuive et pour que les lycéens prennent en main leur propre lutte, il faut la structurer et la coordonner. Nous invitons l'ensemble des lycéens à organiser des assemblées générales sur leur lycée, pour organiser le mouvement localement et pour préparer des cortèges et banderoles par lycée. Nous invitons les lycéens à organiser des coordinations entre les lycées d'une même ville, département ou région afin de décider d'actions communes et de s'entre aider.
Nous appelons à une nouvelle coordination nationale lycéenne le week-end des 13 et 14 novembre à Paris.
Nous invitons l'ensemble des lycéens mobilisés à développer des liens avec les autres secteurs mobilisés étudiants et salariés en participant à des cortèges communs dans les manifestations, à des actions communes pour étendre la grève ainsi qu'aux AG interprofessionnelles qui existent. Nous invitons les lycéens à prendre contacts avec les cheminots grévistes pour organiser des actions communes dans les Gares le vendredi 5 novembre.
Le mouvement doit s'accélérer et s'amplifier pour aller vers la grève générale, seul moyen de faire céder le gouvernement.
Nous exigeons :
Retrait de la loi Retraite à 60 ans à taux plein à 37,5 annuités prise en compte de la pénibilité au travail prise en compte des années de formation et des périodes d'inactivité forcée dans le calcul des annuités