vendredi 24 février 2012 à 21h33
Menace d'expulsions de sans-abri
https://toulouse.demosphere.net/rv/3519
MENACE D'EXPULSION DE SANS-ABRI
Ce Vendredi 24 Février dans la soirée
Suite à la fin de l'alerte grand froid, les vingt-deux sans-abri occupant le hall 4 du parc des expositions depuis deux nuits consécutives avec l'autorisation de la Préfecture sont maintenant menacés d'expulsion.
Contact: 06 42 63 79 89
23 Février 2012
Posted in Actualité politique - Actualité politique locale
Lundi, à l'appel du GPS, membre d'Urgence un Toit, nous avons investi un des gymnases réquisitionnés par la Préfecture dans le cadre du plan grand froid. Informés par les travailleurs sociaux en lutte sur la fin de ce plan, nous avions pour objectif de permettre aux personnes sans logis de continuer à bénéficier d'une mise à l'abri qui même si elle reste indécente, vaut toujours mieux que de dormir à la rue.
Face aux températures toujours négatives, la Préfecture a décidé de continuer ce plan grand froid pour quelques jours encore. Mercredi, le plan grand froid est suspendu : ça y est, l'hiver est passé, alors on ferme les places d'hébergement comme si tout était réglé !
Nous continuons donc à exiger de l'Etat qu'il cesse cette «politique potagère» où la mise à l'abri des personnes se fait en fonction des températures. La gestion saisonnière du mal-logement est criminelle, car les gens meurent à la rue toute l'année.
Nous exigeons que l'Etat mette tout en œuvre pour qu'enfin le Droit Au Logement Opposable (DALO) soit respecté, DAHO compris (droit à l'hébergement opposable).
Et ceci sans faire appel au plan hivernal qui permet à l'Etat d'avoir une gestion irrespectueuse de la problématique du logement en considérant qu'à partir de température supérieure à 0°, la vie est possible dans la rue.
Nous ne pouvons pas cautionner qu'en 2012, en France, on continue à parquer les personnes sans abri dans des gymnases, ou des algécos, où le manque d'intimité et de confort relève de la maltraitance institutionnelle.
Dès aujourd'hui nous demandons à l'Etat et aux collectivités locales de mettre à disposition des mal logés tous leurs logements vides, mais aussi de réquisitionner tous les logements vacants. Cette exigence n'est ni extrémiste, ni utopique : c'est la Loi !
À Toulouse nous n'en manquons pas : selon l'INSEE 16000 logements sont vacants.
Nous demandons, qu'enfin, l'Etat mette le « logement pour tous » en application : le relogement doit être la norme et l'hébergement l'exception, réservée aux situations d'urgence. Même dans ce cas, nous demandons que l'hébergement respecte la dignité humaine et que nous cessions, dans notre pays de séparer les familles (avec ou sans enfants), et de refuser l'accès à l'hébergement aux étrangers et aux personnes avec des animaux.
Cela n'est pas digne de la cinquième puissance économique mondiale, même en temps de crise.
L'argent de nos impôts doit aller aux droit fondamentaux (santé, logement, éducation…) et non aux banques comme c'est le cas depuis de trop nombreuses années.
Ensemble, refusons les expulsions et les remises à la rue sans relogement.
Rejoignez-nous !
Un toit c'est la loi !
Le collectif Urgence un Toit
(06-83-31-88-00)
http://www.lagazettedescommunes.com/102435/a-toulouse-des-sdf-demandent-un-hebergement-malgre-la-fin-du-grand-froid/
LUTTE CONTRE L'EXCLUSION
A Toulouse, des SDF demandent un hébergement malgré la fin du grand froid
Par A. l'AFP
Publié le 23/02/2012
Plusieurs dizaines de SDF soutenus par des militants se sont rassemblés mercredi 22 février au soir pendant plus de trois heures devant un foyer d'hébergement de Toulouse pour obtenir un lit, après la réduction du nombre de places liée à la fin de l'alerte grand froid.
Les cinquante personnes réunies devant le foyer du Grand Ramier au centre de Toulouse, dont la moitié de SDF, se sont finalement retirées peu après 22h00 sans incidents, pour éviter l'intervention imminente d'une trentaine de policiers.
Plan grand froid - « Plusieurs gymnases qui avaient ouvert dans le cadre du plan grand froid ont fermé et une centaine de personnes se retrouvent à la rue », a déclaré Annabelle Quillet, militante du Groupement pour la défense du travail social (GPS).
Plusieurs dizaines de SDF avaient refusé mercredi matin de quitter un gymnase ouvert aux SDF pendant la vague de froid mais qui devait fermer ses portes.
La préfecture a autorisé 22 d'entre eux à trouver refuge au Grand Ramier et a trouvé un hôtel pour une famille de quatre Roumains en instance de retour dans leur pays.
Les dangers de la rue - « Ceux qui étaient à l'extérieur du gymnase lors de la venue de la secrétaire générale de préfecture n'ont rien obtenu, ce sont les laissés pour compte », explique Mme Quillet, qui dénonce cette « grande violence ».
Au plus fort de la vague de froid, le 9 février, 200 militants et acteurs sociaux avaient édifié devant la préfecture une pyramide de matelas pour presser l'Etat de fournir un toit à tous les sans-abri. « Ce n'est pas que le froid qui tue, le danger c'est la rue », déclarait une animatrice du mouvement en ajoutant : « L'Etat ne peut pas dire : Dès que le thermomètre remonte, on vous jette dehors ».