thème :   2e le plus vu
Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

dimanche 27 mai 2012 à 15h

Beau Dimanche de mai

Beau Dimanche de mai

GRATUIT,
début dés 15h.

spectacle poétique et mouvementé : "Craquelure invisible"

Il fallait une rencontre. Rencontre de femmes, d'histoire de femmes. Rencontre de mots charnels et d'univers sonores. Rencontre du feu, de l'eau, de la terre, de l'air, et des murmures laissés dans nos oreilles, à la recherche de ces anciens rituels retrouvés de nos états sauvages et cachés.

Et la "craquelure invisible " est née, dans son format en papier.
L'émotion y est mal maîtrisée. Elle lance des cris qui se cherchent en chemin. Les phrases trouvent une organisation, organique et impudique sans en dire plus, juste ce noyau dur à la naissance des mots, un œuf planté dans le sable... Instant visé où le cri ne sait pas encore s'il va se transformer en phrase ou en note.

Il fallait une rencontre. Elle, danseuse, source, à l'amont de tout ce feu. Elle met son corps en mouvement sur ces mots décadencés. Elle rentre dans le cercle et se découvre peu à peu. Jusqu'où ? Quel fil ténu relie les mots à ce corps qui se délivre devant nos yeux ?

Puis il fallait que les mots rencontrent le silence nu d'images de corps qui s'entremêlent et viennent frapper la pupille lorsque le soir tombe et laisse place aux fantasmes.

Nous vous présenterons trois poèmes scéniques.
Le premier est aquatique, plongé dans les eaux troubles du désir.
Le deuxième dit la colère face à l'impossible de dire, la parole libérée se fait tempête, volcan, puissance, incontrôlable bouillonnement d'énergie.
Le troisième cherche les racines du rite, là où le corps et les cendres ne font qu'un, là où la jouissance relie la terre au ciel, juste par un mouvement de paupière.
Tous ces textes sont envahis par l'urgence d'exister.

Solo féminin : interprétation Xristine Serrano, mise en scène de Michel Mathieu

Les monologues féminin se poursuivent autour d'extraits du texte de Heiner Müller, Hamlet-Machine.

Une femme enfermée.
Qui est-elle ? Ophélie ? Electre ? Mais encore...
Que lui est-il arrivé pour avoir été aussi profondément marquée ?
Seule et égarée du monde, elle est condamnée à revivre sans cesse l'humanité.
Entre rêve et réalité, colère et indignation, de l'attentat verbal nait le cri : "Au nom des victimes" il faut agir et faire table rase.

"A bas le bonheur de la soumission. Vive la haine, le mépris, le soulèvement, la mort".

Pour retrouver sa liberté qu'importent les moyens mis en œuvre, la machine est lancée...

EMERSION, Cie des Limbes

Au début des années 2000, le propriétaire d'une maison d'hôte située aux portes du Comminges nous fait prendre connaissance avec émotion de lettres laissées par un pensionnaire.
Nous découvrons alors une correspondance entre ce dernier et une prostituée qui fera l'objet d'un premier travail théâtral avec la comédienne Camille Forgerit au TNT-Manufacture de chaussures en 2003. Avec la proposition de mettre en scène cette correspondance, nous souhaitons tout d'abord poursuivre notre recherche autour de la voix, ici amplifiée.

Ainsi nous essayerons de laisser résonner à la scène, les multiples signifiants engendrés par la voix. Audrey Joussain développe une auto-écoute, facilitée par l'utilisation d'un micro, en dialogue avec le public et les propositions musicales faites en direct par Johann Loiseau. Nous souhaitons, d'un point de vue plus politique, interroger la parole d'une femme, prostituée, qui, dévoilant malgré elle dans ses écrits, ses conditions de vie, son intimité, nous fait entendre l'ambivalence de son désir, le désir fluctuant d'apparaître ou non esclave de sa vie. Dans une langue à la graphie heurtée où la syntaxe, désordonnée, laisse apparaître les failles, les angoisses, de celle qui dans une forme de survie et un certain détachement devant sa propre destinée, forge un discours à la fois sur ses conditions de travail, mais aussi sur sa propre relation à la souffrance et au manque. Par les écrits qu'elle produit à destination d'un potentiel client aux intentions plus ou moins claires, entre sauveur et inquisiteur, elle arrive à prendre un certain recul sur le drame qui se joue dans sa vie et donc parvient à éviter le pathos. Au delà d'un témoignage relatif aux travailleuses du sexe, elle nous fait réfléchir sur les relations de pouvoir, sur notre propre servitude volontaire. Enfin, le dévoilement de cette intimité propose aussi un questionnement sur l'exhibition inhérente au théâtre et au racolage des formes spectaculaires actuelles.

Mise en scene : Romain Jarry - Loic Varanguien de Villepin
Avec : Audrey Joussain
Son : Johann Loiseau

Concert dans le brouillard pour auditrices et auditeurs actifs, « Musique Sans Nom » de Mathius Shadow-Sky en soliste.

concert Jinghu+Mono/Poly

Le jinghu est un instrument à 2 cordes, le plus aigu de la famille des instruments à cordes frottées nommée : « huqin ». « Hu » signifie « barbare » - une référence à l'origine historique de ces instruments venant d'Asie Centrale - et « qin » est le terme générique pour les instruments à cordes. Dans la famille des instruments huqin, le crin de l'archet et piégé entre les deux cordes, ce qui rend impossible de le retirer sans retirer les cordes. La caisse de résonnance en bambou du jinghu est recouverte d'une peau de serpent. La sonorité du jinghu, qui est le plus petit instrument à cordes frottées de l'orchestre de l'opéra pékinois, est fréquemment décrite comme « jian » qui signifie : aigu, pénétrant ou perçant. Son registre (dans le même registre que celui de la voix chantée de l'opéra pékinois qu'il double ou pas) lui permet de se faire entendre partout, même dans une assemblée bruyante telle que dans les salons de thé, lieux où l'opéra était joué au début de XXe siècle en Chine. (Nancy Guy, traduction Mathius Shadow-Sky)

Pour ma part, j'ai transformé mon jinghu en retirant la corde la plus aiguë pour libérer l'archet et jouer avec d'autres archets tels que le bâton de bois de la « guitare couchée » ou « arcoguitar » (http://centrebombe.org/livre/1983b.html), aussi pour éviter les premiers grincements du néophyte qui apprend à jouer d'un instrument à cordes frottées qu'il ne connait pas. Ce qui transforme le jinghu en monocorde (libéré aussi de son sillet crochet baisse son registre) et me permet de jouer avec la tension de la corde avec les doigts et avec le « tendeur » en bois qui rappelle la commande d'accélération d'une moto. La technique de jeu que j'applique au jinghu est issue de l'expérience de jeu PPV position-pression-vitesse que j'applique depuis 30 ans à tous les instruments à cordes frottées pour lesquels j'écris.

Le jinghu modifié est accompagné du synthétiseur analogique japonais de la fin des années 70 le Mono/Poly, un écart d'environ 200 années entre le premier et le second instrument de musique. Technologie aujourd'hui abandonnée au profit du numérique, mais abondamment cloné par émulation. La particularité du Korg Mono/Poly est qu'il permet le déphasage rythmique complexe entre les LFO, l'arpégiateur et l'enveloppe de filtre de commande en tension, etc.

Théâtre / danse , « Sorror », Cie Alise

« Je n'ai pas choisi ma soeur. Je n'ai pas de souvenirs sans ma soeur. C'est un lien animal. J'aurais pu subir ce lien et ne créer aucune relation. Je pourrais couper ce lien et le payer cher. Mais pour moi, pour nous, ce lien animal est devenu une relation d'exception. »

Soror est une pièce chorégraphique où se mêle réalité et imaginaire sur une histoire de sœurs.
Trois artistes, des femmes : une danseuse, une actrice et une musicienne sont issues de lignées féminines sur lesquelles s'appuient la pièce. Elles ont toutes trois une sœur avec une relation d'exception : Anne, Rita et Tuni. Cadette, benjamine et aînée, sur scène, Latifa, Heni et Claudia reviennent en enfance, jouent avec leurs fantasmes de jeune fille, font des hommages à leur propre sœur…
Cette exclusivité « sœur » construit un spectacle gaie et dynamique, clin d'œil à la singularité de la sororité.

Une chorégraphie pour trois interprètes

Nous avons tenu à reprendre ce fort beau trio, passé un peu trop discrétement la saison dernière...

Direction artistique, Claudia Flammin

Avec :
Heni Varga, danse et comédie
Latifa Le Forestier, musique et comédie
Claudia Flammin, danse et chorégraphie
Sarah Darnault, œil extérieur et régie son
Elisa Trocmé, régie lumière

Extraits de musiques :
Astor Piazzolla : "Biyuya"
Sonic Youth : "Death to our friends"
Janis Joplin : "Move over"

Créations :
Musiques, Latifa Le Forestier
Textes, Heni Varga
Danses, Claudia Flammin

Soror est soutenu par le Conseil Général de la Haute-Garonne, le Conseil Régional de Midi Pyrénées, les mairies de Saint-Gaudens, Mazère/salat et Proupiary, le collectif AutreSens, le théâtre du Centaure et le festival Mask à Szeged en Hongrie.

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/4107
Source : http://www.theatre2lacte.com/le-ring/les-beau
Source : message reçu le 22 mai 14h