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vendredi 1er juin 2012 à 14h

Action Logement/Hebergement Urgence un Toit

Action Logement/Hebergement

Les restes après 5 ans de politique pour les riches


Durant le dernier quinquennat le gouvernement a porté l'essentiel des efforts pour la France des propriétaires, il a contesté tous les chiffres des professionnels et des associations relatifs au manque de logements et de places d'hébergement dignes. Il leur en a imputé la responsabilitéen arguant le manque d'organisation! Qu'à cela ne tienne! Il s'est chargé de corriger avec l'organisation des maraudes, la mise en place des commissions DALO/DAHO, la mise en place des structures comme le SIAO pour l'hébergement...
La mauvaise foi a été jusqu'à l'obligation par la loi Boutin de la vente d'une partie du parc des logements sociaux par les bailleurs !
Pour masquer le manque de moyens, il a mélangé les chiffres des demandes de logements et d'hébergements, mis en place des dispositifs (logement d'abord...) qui permettaient de compter les places d'hébergement et les logements (vides ou nouveaux) plusieurs fois.


Le constat de cette politique de l'esbroufe est amer et les associations embringuées dans le refus de la misère n'ont pas les moyens d'assurer les responsabilités qu'elles ont prises au passage.

Cet hiver à Toulouse le 115 est arrivé à 90% de refus et c'est par des réquisitions citoyennes que nous soutenons, que les familles ont pu être mises à l'abri.
Cemanque de moyens oblige les commissions DALO/DAHO à établir des priorités "illégales" parmi les personnes déjà prioritaires (le délai permettant de passer prioritaire est maintenant de 36 mois) et même avec tous ces artifices les bailleurs sociaux et le SIAO ne peuvent pas donner suite aux attributions.
De fait, ce sont des listes de priorités totalement illégales que nous dénonçons!.



Aujourd'hui 1er juin, devant le SIAO non seulement nous déclarons ces procédures "illégales" mais nous demandons des comptes pour 2 familles auxquelles la commission DAHO a attribué un hébergement en décembre. Elles n'ont toujours pas de proposition concrète!

Seraient-elles trop Roumaines ou trop pauvres pour qu'on leur accorde le droit inconditionnel à l'hébergement rappelé par le conseil d'état en février ?

Nous exigeons :

  • qu'une solution soit trouvée immédiatement pour les familles que nous accompagnons,
  • que les associations otages des manigances du précédent gouvernement ne cautionnent pas le manque de places: qu'elles publient officiellement le taux de refus ainsi que les délais illégaux qu'elles sont contraintes d'appliquer,
  • que l'état prenne ses responsabilités et publie tout au long de l'année un tableau de bord mensuel dans lequel figure les demandes d'hébergements et de logements, les délais de passage en commission, le nombre d'attributions et les délais d'entrée effective dans ces dernières,
  • qu'un état des lieux des bâtiments vacants (publics et privés) soit fait immédiatement pour que leur mobilisation soit enfin effective en application de la loi de réquisition

Le collectif Urgence un Toit.

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/4218
Source : message reçu le 1 juin 00h