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Projection-débat: "Fins-de-droits"
Projection à la maison des chomeurs de la Faourette Toulouse.
Mardi 11 Décembre 2012
l'association PARTAGE FAOURETTE (maison des chômeurs et centre social associatif) propose une projection du film documentaire "les fins de droits" au centre culturel H.Desbals
suivra un débat : témoignages, solutions, idées ... tout est permis pour avancer !
Projection d'un film suivi d'un débat !
Fins-de-droits.
Un film documentaire de Philippe Pichon
Toulouse : on passe le périphérique sans s'attarder et tout de suite, on aperçoit les petits immeubles de la Faourette. Le slameur Miloud, lumineux, bienveillant, enchaîne sur un slam. Miloud, poète et jardinier… Le ton est donné : ce film-là sera chaleureux, plein de mots magnifiques, de personnages filmés avec une tendresse curieuse, un film qui capte la vie sans chercher à caser un discours. Juste regarder, écouter respirer ce petit coin de la Faourette : dans ce climat de confiance, la parole est libre et tout ce qui est dit est passionnant.
La maison des chômeurs Partage, qui est au centre du film, est issue d'une tradition, d'un état d'esprit qui perdure et se renforce au fil du temps, a su gagner une reconnaissance qui lui vaut des soutiens. Une initiative partie de la base : des chômeurs se regroupent pour s'en sortir par l'entraide, la solidarité… Ces mouvements nés au siècle dernier se sont développés en réaction aux crises économiques. En 1986, l'association « La maison des chômeurs Partage » voit le jour à Toulouse. En 1993, une succursale s'ouvre à la Faourette. La difficulté, quand on est dans une situation de précarité, c'est de trouver la force de continuer, de retrouver l'estime de soi qui se fait la malle quand on perd ses repères sociaux. Pouvoir parler en toute confiance, jouer aux cartes, boire un coup, demander conseil, chercher du travail, se dépatouiller dans les méandres administratifs, faire de la musique… à Partage (le joli nom) on trouve tout ça, d'où qu'on vienne, sans discrimination, sans curiosité inutile, sans faire d'embarras. Il y avait d'abord des bénévoles, puis démonstration faite de l'efficacité et de l'utilité de la chose, les moyens ont permis de dégager des salaires, de créer des jardins familiaux… On voit dans le film un chômeur mettre en place une nouvelle maison des chômeurs en Ariège…
Voilà un film qu'il faudrait montrer à tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir, qu'ils prennent le temps d'entendre ceux de la Faourette. Il y a dans leurs analyses, leurs critiques, les solutions qu'ils inventent, les solidarités qu'ils nouent, les embryons de solutions pour faire en sorte qu'une autre forme de société émerge, fondée sur des valeurs de partage, dont on n'a pas trop vu la couleur dans les politiques menées ces dernières années.
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