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jeudi 20 juin 2013 à 18h

Rencontre : "Prendre la place":qu'est-ce que cela nous dit pour ici et maintenant?

"Prendre la Place" : ce mot d'ordre circule dans le Monde et en Europe et donne lieu à des mouvements importants. De quoi est-il porteur ? Et que nous dit-il à nous, pour ici et maintenant ?

"Prendre la Place":

1) On peut y voir principalement une série d'émeutes ou de soulèvements plus profonds qui vont jusqu'à faire tomber des gouvernements (Tunisie, Egypte...). Soulèvements qui affirment (comme en Tunisie suite au suicide de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid) que le mépris à l'encontre d'une partie de la population doit cesser.

2) On peut y voir une réponse de la masse des "laissés pour compte", aux exhortations des puissants à se sacrifier en silence pour permettre à la bourgeoisie de se sortir très bien de la crise qu'elle a elle même créée. { {{Prendre la place}} } (comme à Madrid, Puerta del Sol) est alors sûrement un moyen pour beaucoup de sortir de ce silence imposé.

3) On peut y voir le désir et la nécessité de parler, de se rencontrer, de casser l'anonymat et l'indifférence, afin de {{briser la paralysie dans laquelle la complexité de la situation actuelle peut nous plonger.}}

Il y a sûrement de tout cela Place Taksim, Place Tahir, Puerta del Sol etc...

{{Prendre la place}} } interroge aussi { {{SUR LA PLACE}} } qu'ont ou n'ont pas certains dans le pays. Quelques exemples :

• Le fait que le gouvernement pourchasse quotidiennement les Roms, considérés désormais comme des sous-hommes : les autorités n'ont pas eu un mot pour les familles après que certains soient morts brûlés dans leur campement parce qu'on leur a refusé un accueil décent. Cela ouvre les portes au pire : des gens se permettent de faire fuir les Roms de leur campement, d'autres y mettent le feu. Des élus reprennent ces actions à leur compte.

• Le fait que des lois spéciales, lois d'exception, permettent de rayer juridiquement des gens de la carte (loi CESEDA contre les habitants qui n'ont pas la nationalité française mais vivent en France et participent du pays) ;

• La persécution opérée par des polices spéciales (PAF) dont la mission est de traquer tout ce qui "ressemble à un étranger" (dernier exemple avec des arrestations devant l'association d'accueil TO7 à Toulouse) ;

• L'humiliation et le mépris des autorités (mairie, conseil général, préfecture) {{qui veulent déloger de force des habitants,}} malgré leur volonté déclarée de rester dans leur logement et dans leur quartier (comme ce qui se passe actuellement à la Reynerie au Mirail). Ce à quoi les gens concernés répondent en affirmant : {"Nous ne sommes pas de la poussière ; partir ou rester, c'est à nous de décider"}.

A l'heure où les Etats (quels que soient les gouvernements) fondent leur politique et leur propagande sur le fait qu'il n'y aurait plus de place pour tous, donc plus de droits et plus de respect pour tous, il est logique que la question de la place, {{CELLE QUI EST DENIEE A CERTAINS}}, devienne une question centrale d'aujourd'hui.
Question posée à quiconque s'intéresse à ce qui arrive réellement dans le pays, au sort qui est fait à une partie des habitants, et à {{CE QU'IL EST POSSIBLE D'ENONCER ET DE METTRE EN ACTION.}}

Prendre la place, cela peut être une façon d'affirmer sa propre existence, et {{de signifier que tous, donc chacun, doit être pris en compte, reconnu, respecté. Il s'agit de droits pour tous, de dignité et de refus du mépris.}}

{{ {Nous vous proposons d'en débattre lors de la rencontre du 20 Juin à 18h.} }}

Rue du Lieutenant Colonel Pelissier, Métro Capitole, Toulouse
Espace DURANTI, salle au 3° étage

Dans le cadre des "Rencontres pour penser l'Aujourd'hui", proposées par {CEUX QUI VEULENT LE PAYS POUR TOUS}.

Entrée libre

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/6195
Source : message reçu le 9 juin 18h