jeudi 18 novembre 2010 à 12h30
Le corps : regards croisé de la science et de la bioéthique
https://toulouse.demosphere.net/rv/630
Le corps : regards croisés de la science et de la bioéthique, par Anne CAMBON-THOMSEN, Médecin, Directrice de recherche au CNRS, Responsable d'une équipe sur «Génomique, biothérapie et santé publique» à l'UMR Université Paul Sabatier/Inserm U 558, Faculté de Médecine Purpan ; membre de comités d'éthique.
Thématique 2010/2011 du cycle de conférences scientifiques "les Ouvertures de l'UPS" : le Corps.
"Notre corps est l'une des évidences de notre existence. Aujourd'hui le culte du corps est omniprésent. C'est dans notre corps que nous sommes nés, que nous vivons, que nous mourons. Cet objet de culture a des limites que nous cherchons sans cesse à repousser. Un corps plus jeune, plus mince, plus beau, plus sain, plus performant et pourquoi pas, qui pourrait conquérir des espaces inaccessibles : qui n'en a pas rêvé ?
Les chercheurs et les enseignants-chercheurs de l'Université de Toulouse nous aiderons, à travers ce cycle de conférences, à faire le point sur les questions notamment de bioéthique, de performances sportives, de vieillissement et d'assistance robotisée. C'est par une analyse transversale (de l'ADN au groupe social) qu'ils nous permettront d'identifier ce qu'est exactement notre corps et quelles sont ses limites."
Catherine Armengaud
Résumé de la conférence :
Exceptionnellement, cette conférence aura lieu à l'amphi Concorde du bât. U4.
Le corps est considéré comme « un » ; mais il est en fait souvent abordé à travers ses éléments : fragments, organes, cellules, prélevés, donnés, conservés, étudiés, manipulés, greffés, transformés, réparés, régénérés etc. Tout cela transforme-t-il notre vision du corps ? Lorsqu'on prélève un échantillon biologique, lors d'une prise de sang par exemple il s'agit à l'évidence d'une partie du corps d'une personne ; que devient ce rapport avec la personne « initiale » s'il est conservé, échangé, manipulé, s'il devient source de données, s'il « survit » à la personne sur laquelle il a été initialement prélevé, s'il fait partie d'une collection d'échantillons utilisés pour des recherches pendant des dizaines d'années ? A-t-il un propriétaire ? Qui est responsable de son utilisation ? Qui décide s'il faut le jeter ou le garder ? Où s'arrête donc le corps d'une personne ? Qu'on en étudie le développement, l'enveloppe, les performances, les mécanismes cellulaires ou qu'on utilise ses éléments comme base thérapeutique, comment le situer dans toutes ses dimensions ? La loi de bioéthique permet-elle d'aborder l'ensemble de ces facettes ?
Source : http://www.ups-tlse.fr/1288958924117/0/fiche_
Source : message reçu le 16 novembre 19h