mardi 10 septembre 2013 à 11h
Action nationale interprofessionnelle - Retraites!!!
https://toulouse.demosphere.net/rv/6413
Grève et manifestation contre la réforme des retraites
Mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle
Comme les quatre syndicats nationaux, la CGT, FO, la FSU et Solidaires de la Haute Garonne, appellent à une journée de grève et de mobilisation contre la réforme des retraites, le 10 septembre 2013.
A quelques jours de la présentation du projet de loi en conseil des ministres les salariés, les chômeurs, les retraités, les jeunes... veulent clairement dirent au gouvernement qu'ils n'accepteront pas une énième réforme des retraites qui entraînerait de nouvelles régressions sociales.
Soyons nombreux à rejoindre le mouvement syndical du 10 septembre à 11h place A Bernard pour refuser cette reculade annoncée.
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Source : http://attac-toulouse.org/spip.php?article158...
Télécharger l'affiche pour le 10 septembre
Inquiétudes, amertume et colère ne cessent de grandir parmi nous… salariés, jeunes, privés d'emploi, retraités.
Les salaires, les minima sociaux et les pensions stagnent ou régressent. Le chômage continue sa hausse insupportable. Nos conditions de travail se dégradent. La jeunesse galère de petits boulots en sales boulots. La perspective d'une retraite bien méritée et d'une reconnaissance de la pénibilité au travail s'éloignent… Nous vivons de plus en plus mal l'aggravation des inégalités, l'intensification de la précarité et de la misère.
Pendant que le gouvernement abdique chaque jour davantage face aux marchés financiers, le patronat en réclame toujours plus… De nouveau, c'est à nos retraites qu'il veut s'en prendre aujourd'hui pour réduire le coût du travail, faire éclater notre système de sécurité sociale fondé sur la répartition des richesses créées par le travail.
Chaque jour confirme l'urgence de notre intervention ensemble et de plus en plus nombreux pour que ça change vraiment et durablement.
Dans de nombreuses entreprises ou services, la résignation et la soumission tant espérées par le patronat et le gouvernement se traduisent, bien au contraire et avec raison, par des luttes.
La prise de conscience grandit peu à peu que, sans l'action collective, sans l'irruption du monde du travail sur la scène du social, rien ne pourra changer en positif.
La CGT, avec d'autres organisations syndicales en France et en Europe, considère qu'une rupture est nécessaire pour réorienter les politiques sociales et économiques, et renouer avec la croissance, la création de richesses pour une autre répartition.
Le travail que les salariés produisent à tous les niveaux, dans tous les secteurs et dans toute leur diversité crée des biens et produits utiles à tous. Il permet aux entreprises françaises de dégager des marges financières, qui même si elles accusent un fléchissement du fait de la crise, doivent pouvoir financer les investissements, l'augmentation des salaires, l'emploi et nos systèmes solidaires de protection sociale : la retraite, la santé, la famille, l'assurance chômage.
Aujourd'hui les moyens de relance de l'économie sont captés par les actionnaires dont les dividendes ne cessent d'augmenter au détriment de la rémunération du travail et des investissements nécessaires pour développer les entreprises. Le patronat vient d'obtenir 20 milliards de crédit d'impôts portant ainsi à 200 milliards les aides publiques aux entreprises qui font défaut au budget de l'état. Malgré cela, l'industrie continue de détruire des emplois, et les mécanismes d'exonérations de cotisations sociales entretiennent la non reconnaissance des qualifications des salariés. (Lire sur ce sujet : Et si on parlait du coût du capital ?
L'État employeur n'est pas en reste. Les services publics se dégradent et ne parviennent plus à répondre aux besoins sociaux, pendant que les personnels subissent de plein fouet les coupes sombres budgétaires depuis des années.
On ne pourra pas parler de compétitivité sans porter l'enjeu de la qualité et de l'efficacité du et au travail. Il ne peut pas y avoir ni qualité, ni efficacité sans libertés, sans démocratie au travail, sans nouveaux droits des salariés pour intervenir sur les choix de gestion et l'organisation du travail.
Pour cela, la CGT fait des propositions concrètes et les met en débat auprès de vous :
Le travail n'est pas un coût, c'est une richesse !
Exigeons une autre répartition des richesses, pour les salaires, à commencer par le Smic, pour les retraites, pour le droit à la santé et notre protection sociale.
Pour sortir de la crise, le maintien et le développement des activités et de l'emploi industriel, la reconquête des politiques publiques, des services et de l'emploi publics sont impérieux et nécessaires.
Pour sécuriser le travail et les salariés, gagnons un statut du travail salarié et une sécurité sociale professionnelle, constitués d'un socle de droits attachés à la personne, transférables et garantis collectivement.
Pour une réforme ambitieuse du système de retraite par répartition (pdf du 4 pages), avec un âge d'ouverture des droits dès 60 ans, la prise en compte de la pénibilité, un niveau de pension d'au moins 75 % du salaire, garantissons son financement solidaire fondé sur le travail.
Durant tout l'été, la CGT ira à la rencontre des salariés, sur tout le territoire (voir notre site dédié).
Pour que ça change vraiment, la CGT est disponible pour construire avec vous, la construction des mobilisations nécessaires. Pour que ça change vraiment, la seule alternative c'est d'agir tous ensemble dans l'unité et le rassemblement le plus large dès la rentrée.
C'est pourquoi, la CGT vous propose de décider très nombreux, d'une première journée d'action unitaire, de grève et de manifestations le 10 septembre 2013.
(voir le communiqué intersyndical CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires du 8 juillet)
LA CRISE C'EST EUX ! LA SOLUTION C'EST NOUS ! TOUTES ET TOUS ENSEMBLE !
Tract grève 10 septembre 2013
1993, 1995, 2003, 2007, 2010, et maintenant 2013_ : les gouvernements successifs s'acharnent contre notre système de retraite, satisfaisant ainsi les revendications patronales. Leur volonté permanente est de brader les acquis sociaux, gagnés grâce aux luttes syndicales passées. Le nouveau projet de loi sera présenté début septembre, mais nous connaissons déjà son orientation_ : faire payer les salarié-es, les chômeurs-ses, les retraité-es, les jeunes en formation.
Travailler plus longtemps, ce serait naturel_ ?
L'argument a été employé à chaque contre-réforme_ : on vit plus vieux, on doit donc travailler plus longtemps_ !
C'est oublier le chômage, la précarité, le recul de l'espérance de vie en bonne santé… et surtout le fait que la productivité et les profits ne cessent d'augmenter.
Il n'y a nul besoin de travailler plus longtemps, sauf pour remplir toujours plus les poches des patrons et des actionnaires.
Un problème de financement ? Non, de répartition de la richesse !
Conseil d'Orientation des Retraites, rapport Moreau, gouvernement, tous mettent en avant le besoin de 20 milliards d'euros pour 2020. 40 milliards d'euros ont déjà été pris dans les poches des salarié-es (en activité, au chômage ou en retraite) par l'allongement de la durée de cotisations, le recul de l'âge de la retraite, l'instauration de la décote, la désindexation des pensions par rapport aux salaires, l'augmentation du nombre d'années prises en compte pour le salaire de référence, la baisse du rendement des complémentaires.
Ce sont les salarié-es qui produisent la richesse collective. Nous ne devons rien à celles et ceux qui nous la confisquent en s'appropriant le fruit de notre travail. Imposons une autre répartition des richesses, et les 20 milliards pour les retraites seront bien vite trouvés !
Le gouvernement veut aller vite et présenter son texte au Conseil des ministres mi-septembre.
CGT, FO, Solidaires, FSU appellent à une journée nationale de grèves et manifestations le mardi 10 septembre. Des appels unitaires sont lancés dans les secteurs professionnels, les manifestations s'organisent dans tous les départements, parfois dans un cadre plus large.
Le 10 Septembre à TOULOUSE
Rdv Place Arnaud Bernard 11h
Retraites : c'est reparti pour un tour !
Le projet du gouvernement pour une nouvelle réforme des retraites a été annoncé le 27 août au soir. Issu des préconisations du rapport Moreau, il se situe dans la continuité des réformes libérales précédentes (2003, 2010) : le projet est toujours d'augmenter la durée de cotisation progressivement (jusqu'à 43 ans) et de faire payer les travailleuses et les travailleurs encore davantage. La conséquence, dans un contexte de chômage massif et de précarité croissante, ce sera une baisse de fait des pensions.
Le gouvernement espère faire passer en douceur cette réforme. Il a donc promis quelques « contreparties » : prise en compte de la pénibilité au travail, augmentation très limitée des pensions les plus faibles et augmentation de la durée de cotisation « seulement » à partir de 2020... Ces contreparties ont déjà convaincu la CFDT (qui n'est, il est vrai, pas très difficile à convaincre...) mais elles ne sont rien à côté de la destruction du système de retraite qui continue.
D'un autre côté le gouvernement promet de nouveaux cadeaux fiscaux aux patrons, ce qui n'empêche pas ces derniers, par la voix du Medef, de se plaindre que la réforme ne va pas assez loin et que le « coût du travail » étouffe la création de richesses par les « entrepreneurs ». Pourtant, le problème, ce n'est pas le coût du travail, mais le coût du capital, qui ponctionne une part toujours plus grande des richesses produites sur le dos de ceux et celles qui triment.
Le 10 septembre a lieu une première journée de mobilisation à l'appel de quatre syndicats (Solidaires, FSU, FO et CGT). De la réussite de cette journée dépendra les suites d'un éventuel mouvement. C'est à nous toutes et tous, travailleuses, travailleurs, étudiants, chômeurs, précaires, avec nos syndicats et nos organisations de lutte, de nous mobiliser pour ne pas rater ce rendez-vous. Alternative libertaire sera là !
Alternative libertaire, le 28 août 2013