mardi 22 octobre 2013 à 20h30
table ronde Promesses et pièges des technosciences
Promesses et pièges des technosciences
https://toulouse.demosphere.net/rv/6764
Attac, les Amis du Monde Diplomatique et la fondation Sciences Citoyenne, vous invitent à une table ronde avec Bernadette BENSAUDE VINCENT, philosophe et historienne, professeure à l'Université Paris I, membre du comité d'éthique du CNRS, membre de l'Académie des Technologies et Jean-Paul MALRIEU, physicien, directeur de recherches émérites au CNRS, membre de l'Académie inter-nationale des sciences moléculaires quantiques.
Pour Bernadette Bensaude Vincent, les technosciences s'entendent comme un régime de production des sciences et des techniques (scientifico-militaro industriel dans les années 1950-70 puis néo-libéral après les années 1980) caractérisé par une hybridation poussée des sciences, des techniques, de l'économie et de la so-ciété. Ce régime ne laisse aucune illusion d'autonomie des sciences ou des tech-niques. Les recherches sont orientées par des politiques scientifiques en réponse à des « demandes sociales ». La présence du social et surtout de l'économie dans la recherche et l'innovation se traduit par à la fois des promesses mirobolantes et une volonté d'inclusion des di-vers acteurs industriels, citoyens, associations civiles ou environnementales.
En caractérisant ce régime de production nous tenterons de montrer qu'il appelle de notre part un dépassement de l'affrontement classique entre technophiles et technophobes.
Pour Jean-Paul Malrieu il n'en reste pas moins important de distinguer encore les composantes Sciences et Techniques aujourd'hui hybridées. La science, qui cher-che le pourquoi de l'ordre des choses, n'est pas identique à la technique, qui se pose la question du « Comment changer cet état des choses conformément à une fin posée à l'avance ? ». La distinction est importante dans l'optique d'une sortie de la logique de croissance frénétique. Une pacification des rapports de l'Homme à la Nature signifie-t-elle l'abandon d'une quête de connaissance, le renoncement à la science, au nom des dangers de la technique ? La dimension contemplative, dé-corticatrice, combinatoire et ludique de la science permet peut-être d'échapper à cette capitulation.
Entrée libre
http://attac-toulouse.org/spip.php?article1604
Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/6764
Source : http://attac-toulouse.org/spip.php?article160
Source : message reçu le 8 octobre 22h