mercredi 26 février 2014 à 16h30
atelier par Espaces-Marx sur le Contrat Social de Rousseau
gratuit
https://toulouse.demosphere.net/rv/7830
Source : message reçu le 23 février 16h
Vous invitent à participer
à la seconde
lecture-commentée à deux voix que
donneront
Martine Steinmetz et Luc Brossard
sur
"Du Contrat Social" (fin livre II & livre III)
de Jean-Jacques Rousseau
(philosophe honni par les libéraux)
le Mercredi 26 février 2014 de 16h30 à 20h
salle de réunion 1 de la Maison des Associations (3, place Guy Hersant)
(entrée face au 75 de la rue du Férétra à Toulouse, Métro Empalot)
"L'homme est né libre, et partout il est dans les fers" ! (1762)
" Si l'on recherche en quoi consiste précisément le plus grand bien de tous, qui doit être la fin de tout système de
législation, on trouvera qu'il se réduit à ces deux objets principaux, la liberté et l'égalité. La liberté, parce que
toute dépendance particulière est autant de force ôtée au corps de l'Etat; l'égalité, parce que la liberté ne peut
subsister sans elle." (Du contrat social, Livre II).
Rousseau, ce "père" de la Révolution française, décrié de son vivant et auteur de l'article "démocratie"
dans l'Encyclopédie, fait toujours l'objet de débats acharnés encore aujourd'hui. Et les récentes batailles
d'idées autour de Révolution française ont envenimé le débat. En effet loin d'être des querelles d'experts
sur cette période, à laquelle notre philosophe reste toujours associé, il s'agit de se poser des questions
très concrètes, comme le rappelle S. Wahnich dans son livre "La Révolution française, un événement de
la Raison sensible" : qu'est-ce qu'être libre ou opprimé? Comment résister à l'oppression? Qu'est-ce que
faire une cité, c'est-à-dire selon la très belle expression de Saint-Just, "un peuple ami, hospitalier et frère"?
Comment inventer l'humanité digne? Il s'agit donc, à travers cette réflexion sur cette période historique
et sur ce philosophe qu'est Rousseau, au-delà de valeurs à réaffirmer avec force, de se forger une
compétence d'homme libre... de se donner ses propres lumières, des points d'appui pour agir et inventer.
A la fin du livre II, la réflexion sur le Législateur, réflexion qui fut au cœur de celle de Robespierre,
inventant pas à pas dans l'urgence et la complexité un nouveau mode d'être au monde, ainsi que celle
sur la division des lois, faisant de la législation, non plus un objet froid et hors de portée, mais au cœur
même de la société des hommes.
Dans le livre III, où il traite de la forme du gouvernement, Rousseau analyse les différentes formes de
gouvernement, ses abus et finit par un chapitre sur le "Moyen de prévenir les usurpations du gouvernement",
après avoir examiné les signes d'un bon gouvernement. Autant de réflexions sur lesquelles il reste
toujours nécessaire de se pencher avec attention... Il traite aussi dans ce livre au chapitre XV de la
représentation lorsqu'il affirme que "La Souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu'elle ne
peut être aliénée; elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté ne se représente point : elle est
la même ou elle est autre; il n'y a point de milieu." et il poursuit "Les députés du peuple ne sont donc ni ne
peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires"... Autant d'interrogations à notre république,
si prompte à s'arroger des pouvoirs qu'elle prétend tenir d'un peuple fantasmé.