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jeudi 13 mars 2014 à 20h30

Projection documentaire "Au pied du mur" sur le graffiti Toulousain

Jeudi 13 mars à 20h40 à Tournefeuille, projection unique suivie d'une rencontre avec Laure Larrieu, la réalisatrice (achetez vos places à partir du 1er mars, tarif Unique 4€)

AU PIED DU MUR

Laure Larrieu et Louis Fabriès - documentaire France 2009 52mn - Musique Al'tarba et Droogz Brigade, Mixage Jules Ribis, Graphisme Armel Marchadour.

Du 13/03/14 au 13/03/14 à Tournefeuille

AU PIED DU MUR

Que pensez vous de tous ces tags qu'on trouve partout, sur chaque recoin de mur, sur les poubelles, les trains, les boîtes aux lettres ?… Vous aussi vous vous demandez quel intérêt il y a à gribouiller bêtement son nom partout ? Ou peut-être pensez vous simplement qu'il s'agit, d'un profond manque de respect, envers les propriétaires des lieux, envers ceux qui vont nettoyer…
Pour être franche, je ne m'étais jamais dit, avant d'avoir vu Au pied du mur que cet acte pouvait être réfléchi et revendicateur. Voilà pourquoi le film est à la fois réussi et tout à fait intéressant : il donne une voix à ces ombres nocturnes et inquiétantes.
Et cette voix est loin d'être celle d'une petite racaille stupide qui n'a qu'un seul but : emmerder le monde. Chaque graffeur a sa propre appréciation de ses peintures, et de ce qu'elles impliquent dans l'espace urbain. Chacun d'eux pense à la manière dont elles vont être reçues.
La culture graffiti a des codes spécifiques, une Histoire, qu'ils connaissent, revendiquent et dans lesquels ils s'inscrivent. A l'encontre de ce que l'on pourrait penser, ces « vandales » aiment leur ville, ils en connaissent les recoins et les détours. Toulouse est ici un terrain de jeux, mais aussi d'expression. Certains préfèrent les friches abandonnées près du cratère d'AZF et prendre le temps de travailler leurs techniques. D'autres préfèrent l'énergie du centre ville où le challenge est plus grand.

La répression est abordée aussi, ressentie plutôt, de manière sous-jacente mais intégrée comme un élément à part entière dans la culture graffiti, y ajoutant l'excitation de la transgression et la nécessité revendicative. La répression, cause fondamentale du fait que nous n'ayons justement jamais accès à cette parole-là, mais aussi de l'émergence d'un graffiti de plus en plus « agressif ».
Dans ce film il y a une vraie écoute, une vraie curiosité qui débouche sur des propos particulièrement riches. Sans jamais juger, sans encourager non plus, le film déploie simplement une réelle envie de comprendre. Et de fait le résultat est là : notre regard n'est plus le même quand nous sortons du cinéma.

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/7837
Source : http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index.
Source : message reçu le 24 février 14h