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jeudi 2 décembre 2010 à 10h

Soutien à Christian Marion, professeur syndicaliste

Christian Marion, professeur licencié de l'Education nationale, passe en urgence au Tribunal Administratif de Toulouse le jeudi 2 décembre à 10H

Christian Marion, professeur licencié de l'Education nationale, passe en urgence au Tribunal Administratif de Toulouse le jeudi 2 décembre à 10H

Le 18 septembre 2010, Christian Marion, professeur en Entretien des Articles Textiles à Toulouse a été licencié de l'Education nationale pour insuffisance professionnelle, contre l'avis de tous les représentants du personnel, qui dénoncent une parodie de justice sans précédent.

En effet, Christian Marion a eu le malheur de déplaire à Mme Labadie, inspectrice de sa matière, pour avoir au préalable travaillé de nombreuses années dans le privé en tant qu' artisan, et lui avoir tenu tête sous la bannière de Sud en pointant du doigt des questions d'hygiène et de sécurité. Il aura fallu plusieurs années d'acharnement à cette dernière pour qu'elle parvienne à ses fins.

Les motifs avancés par l'administration pour licencier C. Marion n'ont pas été prouvés lors de la CAPA et ont de quoi faire froid dans le dos à beaucoup d'enseignants.
- Considérant qu'il lui est fait reproche, depuis le début de sa carrière, de monopoliser « d'une manière trop importante la parole », ne permettant pas aux élèves d' « être acteurs de leur formation » ;
- Considérant qu'ont également été observées des « longueurs qui ont pour effet de démobiliser les élèves » ;
- Considérant que cet enseignant ne prend pas suffisamment en compte les élèves, en ne leur fournissant pas toujours, par exemple, des consignes explicites, en ne prévoyant pas d'activités diversifiées ;
- Considérant que ces carences fondamentales, et manifestement irrémédiables, sont préjudiciables au bon fonctionnement du service public de l'éducation ainsi qu'à la réputation de l'établissement dans lequel il est affecté (…) (Extrait de la notification de licenciement adressée à C. Marion le 17 septembre 2010 par le Ministre de l'Education nationale.)

Cette parodie de justice nous met tous sous le coup de l'arbitraire de l'administration : quel enseignant peut jurer être à l'abri des griefs ci-dessus ? Cette violence administrative s'inscrit dans le cadre d'un programme gouvernemental de suppression massive de postes dans la fonction publique. Défendre notre collègue : C'est refuser que la sécurité de l'emploi du fonctionnaire, déjà mise à mal avec la loi sur la mobilité, ne le soit davantage par l'accroissement des pouvoirs conférés à la hiérarchie. C'est aussi refuser que soit créé un précédent autorisant toute la fonction publique à utiliser cette notion « fourre-tout » d'insuffisance professionnelle à des fins économiques comme moyen de dégraissage.

Depuis le 17 septembre, C. Marion n'a absolument plus aucun revenu. La solidarité intersyndicale s'organise. Une pétition peut être signée en ligne sur le site de Sud Education : http://www.sudeducation.org/Non-au-.... Sur le plan juridique, une démarche visant à annuler la décision est actuellement en cours. Maître Kosseva, avocate de C. Marion, a déposé sa requête en référé auprès du T A.

L'audience aura lieu le jeudi 2 décembre 2010 au Tribunal Administratif de Toulouse, rue Raymond IV, à 10 heures. Il est important d'être nombreux ce jour-là dans la salle d'audience.

Source : http://www.solidaires31.fr/spip.php?article16...

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/802