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mercredi 27 octobre 2010 à 17h30

Rencontre : A. Gresh - De quoi la Palestine est-elle le nom?

Rencontre : A. Gresh a Tlse le 27 et 28 oct

Mercredi 27 octobre à 20h30 à Toulouse, projection unique suivie d'une rencontre avec Alain GRESH à l'occasion de la sortie de son dernier livre De quoi la Palestine est-elle le nom ? Achetez vos places à l'avance à partir du 21 octobre.

DE QUOI LA PALESTINE EST-ELLE LE NOM ? Répondant à l'invitation des Amis du Monde Diplomatique, de la librairie Ombres Blanches, d'ATTAC et d'Utopia, Alain Gresh sera à Toulouse le 27 et le 28 octobre pour présenter son dernier ouvrage. Trois rencontres sont prévues :

OMBRES BLANCHES mercredi 27 octobre à 17h30.

UTOPIA après la projection à 20h de Jaffa la mécanique de l'orange

SALLE DU SÉNÉCHAL jeudi à 20h30 avec ATTAC : « quelles perspectives de paix en Palestine ? »

JAFFA, LA MÉCANIQUE DE L'ORANGE Écrit et réalisé par Eyal SIVAN - documentaire Israël / France 2009 1h28mn VOSTF - Du 27/10/10 au 27/10/10 à Toulouse

Jaffa, l'une des plus anciennes villes du monde, était aussi l'une des villes les plus prospères et les plus peuplées de Palestine. Avec ses orangeraies déployées à perte de vue, elle fournissait du travail, depuis la cueillette du fruit jusqu'à sa préparation pour l'exportation, non seulement aux Palestiniens, mais à des ouvriers venus d'Égypte, de Syrie, du Liban. En 1948, plus de 4000 bombes tombent sur Jaffa. Sur les 85000 Arabes qui y vivaient, il ne va plus en rester que 3000. Le gouvernement israélien confisque les orangeraies et s'approprie l'orange de Jaffa qui est devenue le symbole des produits de la colonisation. Pour nous raconter cette « mécanique de l'orange » et le recouvrement de Jaffa, Eyal Sivan met à l'écran une foule d'images et de représentations et donne la parole à de nombreux interlocuteurs palestiniens, israéliens, historiens, chercheurs, écrivains, ouvriers� Un travail remarquable autour d'un fonds d'archives, photographies, peintures, vidéo� et de témoignages percutants. On y voit d'abord, dans les années 1920 Arabes et Juifs travailler ensemble dans une relation qui a été extirpée des deux mémoires. Les Juifs ne possédaient alors que 7 ou 8% des terres et les paysans palestiniens, qui transmettaient leur savoir faire, étaient loin d'imaginer que dans le sillage de leurs élèves viendraient les colonisateurs� Le début de la photographie remonte à 1839 et Khalil Khaed est le premier photographe palestinien a avoir immortalisé les Palestiniens dans les champs d'agrumes et leur relation charnelle à la terre. Puis les Israéliens vont effacer la présence arabe et imposer leurs propres représentations. « On s'est d'abord approprié l'image et après la terre » précise une historienne israélienne�

Le discours de la « terre arabe mal exploitée et peu fertile » se met en place. La propagande sioniste a recours à une iconographie très organisée et contrôle totalement les images produites pour échafauder le mythe d'une terre à l'abandon où ils viennent introduire la modernité « le cliché selon lequel la colonisation apporte le progrès » dit Elias Sanbar, et qui va se décliner dans des images de la bonne santé dans le travail, les chants, les danses, les femmes radieuses, émancipées et en short� C'est le réalisme socialiste à l'israélienne, le rêve colonial qui produit les oranges que l'Orient envoie à l'Occident. L'orange va devenir un symbole de l'idéologie sioniste. « L'Israël des oranges, c'est un Israël sans Arabes » résume un historien. Dès 1948, les Israéliens déposeront la marque Jaffa. Près de cinq millions de caisses par an seront produites jusqu'en 1970. Les investissements en budgets publicitaires sont considérables. En devenant une marque, la « Jaffa » a effacé la ville de Jaffa, absorbée aujourd'hui par Tel-Aviv�

Voir également l'article de Marina Da Silva, Jaffa, histoire d�un symbole, sur le blog du Monde Diplomatique

Vous n'avez pas manqué de lire Israël Palestine vérités sur un conflit qui a eu un beau succès de librairie (et si vous ne l'avez pas fait, profitez en pour vous le procurer). Dans ce nouvel et formidable ouvrage, Alain Gresh poursuit sa réflexion : Pourquoi ce conflit est-il ainsi au c�ur du monde ? Pourquoi suscite-t-il autant d'émoi d'invectives, de manifestations ?�

« après tout, la planète connaît des guerres plus meurtrières, que ce soit au Darfour ou au Congo ; des oppressions au moins aussi dévastatrices, que ce soit au Tibet, en Tchétchénie ou en Birmanie, des dénis aussi scandaleux du droit à la liberté, qui concernent le sort des intouchables en Inde, celui des Nubiens au Kenya ou des Indiens dans divers pays d'Amérique latine. « Que se cache-t-il donc derrière cette focalisation sur la Palestine ? Pour certains, la réponse ne fait aucun doute : c'est la présence des juifs, la haine contre eux qui est le moteur de cet intérêt malsain. La critique de l'État d'Israël et de sa politique servirait de feuille de vigne à l'antisémitisme éternel. Même sans partager ce point de vue réducteur, la question « Pourquoi la Palestine ? » est légitime. Elle offre même un intérêt dans la mesure où elle permet de réfléchir à la place centrale que ce conflit occupe aujourd'hui sur la scène mondiale, au même titre que ceux du Vietnam dans les années 1960-1970 et de l'Afrique du Sud dans les années 1970-1980� « La Palestine a désormais pris le relais. Pourquoi ? Parce que, en ce début de xxie siècle, elle cristallise un moment de l'histoire des relations internationales : dernier « fait » colonial né du partage des empires, elle symbolyse la persistance de la relation inégale entre le Nord et le Sud - comme le conflit du Vietnam ou celui de l'Afrique du Sud - mais aussi la volonté de sa remise en cause. Elle est le paradigme d'une injustice jamais réparée. L'implication des États-Unis, principale puissance mondiale, et d'Israël, principale puissance régionale, conforte son enjeu mondial� » lire la suite dans Les blogs du Diplo par Alain Gresh�

Alain GRESH est directeur adjoint du Monde Diplomatique, Spécialiste du Proche Orient, animateur du blog « Nouvelles d'Orient » auteur de nombreux ouvrages� Pour contacter à Toulouse Les Amis du Monde Diplomatique : 05 34 52 24 02 ou 06 31 38 65 00 ou encore amdtoul SL3 free.fr

http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index.php ?id=935&mode=film


publié le 27 octobre 2010 | Imprimer

Source : http://toulouse.indymedia.org/spip.php?breve9...

Lien : https://toulouse.demosphere.net/rv/88